⭐⭐⭐ Ma critique du film canadien THE PROTECTOR qui a eu sa première mondiale le 28 juillet dernier.
Écrit et réalisé par Lenin M. Siham, THE PROTECTOR (à ne pas confondre avec le film avec Tony Jaa) suit Evelyn [Chelsea Clark] une femme qui vient tout juste d'avoir 21 ans. Dans la scène d'introduction du film, elle tue son beau-père avec un couteau. Elle est maintenant en liberté conditionnelle et vit dans la petite ville paisible de Wilfrid au Canada. Il n'y aurait eu aucun crime commis depuis 10 ans. Elle travaille comme serveuse dans le restaurant Toni's Deli où elle s'entend bien avec son collègue Eli [Munro Chambers]. Le jour de son anniversaire, elle a reçu un colis anonyme contenant un livre nommé The Protector qui est un Dieu dont la présence cause la paix éternelle. Mais pour se faire, la ville doit sacrifier une vierge de 21 ans à tous les cinq ans. Croyant qu'elle est la prochaine à être sacrifiée, elle ne peut plus faire confiance à personne. Pendant ce temps, un homme [Pras Lingam] planifie un rituel.
Voilà deux intrigues qui s'entremêlent de façon peu convaincante. Dans la première, on suit Evelyn et dans la seconde, on suit l'homme mystérieux. Le périple d'Evelyn est quelque peu prévisible, surtout vers la fin du film, tandis que celui de l'homme est peu développé et on a des questions qui demeurent sans réponses. On reste donc un peu sur notre faim. Le backstory du Dieu aurait été mieux d'être plus développé. Mais tout n'est pas désastreux. La cinématographie est intéressante. On profite de paysages hivernaux et la ville de Wilfrid est peu peuplée, ce qui aide bien à l'atmosphère. Les acteurs donnent tous des performances convenables. Chelsea Clark est magnifique dans le rôle principal. Elle confère à son personnage sa force de caractère et insuffle en même temps une vulnérabilité. Son personnage est toujours traumatisé par son passé. Elle s'efforce de l'oublier et se jette à tête première dans le mystère de la ville de Wilfrid. Comme Evelyn ne prend pas toujours ses médicaments, on se demande parfois si ce qu'elle voit est réel. Munro Chambers livre également une bonne performance crédible.