Le public montréalais a enfin pu voir le film d’horreur THE WAILING de Hong-jin Na qui avait été présenté durant la dernière édition du Festival de Cannes.
Plusieurs événements étranges ont lieu dans le village de Goksung en Corée. Tout d’abord, une série de meurtres mystifient les autorités locales. Des résidents changent complètement de personnalité et deviennent violents. Leur peau présente également des démangeaisons et pustules. Certains pensent qu’ils auraient consommé des champignons vénéneux. Il y a également une rumeur qui court qu’un étranger japonais qui s’est établi récemment dans une cabane près de la montagne serait la cause de tous ces événements bizarres. Ne comprenant pas ce qui se passe, le sergent Jeon Jong-gu (Do Won Kwak) décide d’enquêter. Un prêtre catholique arrive également dans le village pour constater les faits. Lorsque Hyo-jin (Hwan-hee Kim) la fille de Jeom Jong-gu présente les mêmes symptômes, il pousse l’enquête plus loin. Il fait appel à Il-gwang, un chaman pour exorciser le démon qui semble s’être attaché à sa fille.
Dans l’ensemble, l’histoire est prenante. Le scénario comporte parfois des moments qui ne font aucun sens comme lorsque la police découvre des preuves (photographies des victimes avant et après leur mort et objets appartenant aux victimes) contre le japonais, mais ils ne procèdent pas à son arrestation! Le dénouement du film est ouvert à interprétation et sur le coup, je n’étais pas certaine d’avoir tout compris. Même après y avoir réfléchi, il y a une seule chose que je ne comprends pas : (SPOILERS) Quel est le crime que Jeon Jong-gu a commis??? Il aurait tué quelqu’un, mais ce crime a seulement eu lieu APRÈS que sa fille ait été possédée. Qu’est-ce qu’il a fait au juste pour que sa fille mérite d’être possédée au départ? (Fin du Spoiler)
Si l’on fait fi de ce que je viens de mentionner, le long-métrage demeure bon. Au niveau de la mise en scène, l’ambiance lugubre et presque oppressante du film est manifestée par la pluie diluvienne qui tombe souvent, ainsi qu’une trame sonore remarquable. Par contre, la beauté du paysage montagneux va à l’encontre de cette atmosphère.
La performance de Do Won Kwak qui interprète le protagoniste principal du film est juste, tout comme l’actrice qui personnifie sa fille. Cette dernière est phénoménale dans la scène de l’exorcisme, arrivant à faire croire au spectateur qu’elle est véritablement en train de souffrir.
Le phénomène de possession démoniaque et de l’exorcisme ont été mainte fois montrés au cinéma. THE WAILING offre une version rafraichissante de la chose, car au lieu de chapelets et bibles (qui sont la manière catholique de se débarrasser d’un démon), le chaman coréen sacrifie des bêtes en dansant sous le rythme de la musique. Par ailleurs, le son du film durant cette séquence est excessivement fort, irritant presque le spectateur. (Peut-être qu’il s’agit d’une idée du réalisateur qui voulait faire souffrir le public pendant que Hyo-jin était en train de souffrir.)
Cette nouvelle addition au cinéma coréen d’horreur (K-horror) est à voir absolument.
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