⭐️⭐️⭐️1/2 Dans le film hongkongais FLY ME TO THE MOON, on suit la relation entre un père et de ses filles au travers de deux décennies.
L’histoire commence en 1997. Yuen et sa mère arrivent à Hong Kong de Hunan pour rejoindre son père. Kuet, sa petite sœur va arriver plus tard. Parlant pratiquement seulement hunanais, Yuen doit se débrouiller, elle qui est en 3e année. Sa mère trouve un emploi et son père s’adonne aux drogues et se fait arrêter par la police. En 2007, Yuen et Kuet sont maintenant au secondaire et cachent le fait qu’elles viennent de Hunan. Yuen a un nouveau amoureux et Kuet devient l’amie d’une fille venant elle aussi de Hunan. Leur mère trouve un emploi comme masseuse et leur père, toujours sous l’effet des drogues se cherche de l’argent. En 2017, maintenant adulte, Yuen travaille comme guide touristique et Kuet prend soin de leur père.
La réalisatrice Sacha Chuk nous offre avec FLY ME TO THE MOON un film semi-autobiographique. Elle a, de plus, la chance de jouer le personnage de Yuen à l’âge adulte. Le film se veut d’être un coming-of-age qui dépeint les difficultés de vivre comme immigrants chinois à Hong Kong. La vie est particulièrement difficile pour Lam Kok Man, le père des deux fillettes qui se tourne vers les drogues. Durant les prochaines années, il entre et sort de prison à plusieurs reprises, mais l’amour pour ses filles est toujours présent. Le film offre un regard honnête sur les relations familiales et ses difficultés.
L’acteur taïwanais Wu Kang-ren est particulièrement mémorable dans son interprétation de Lam Kok Man. C’est un homme ignoble qui vole de l’argent à sa femme et ose même demander de l’argent a des enfants. Cette relation amour-haine entre Lam Kok Man et ses filles est au cœur du film. Outre cet acteur, on retrouve Yoyo Tse qui joue Yuen à l’adolescence. Son interprétation lui a valu le prix de la nouvelle meilleure actrice aux Golden Horse Awards et aux Hong Kong Film Awards.
FLY ME TO THE MOON fait partie de la programmation de Making Waves.