Caramie's Zone

Blogue de critiques de films par Anna Li

7/21/2018

[Fantasia 2018] SATAN'S SLAVES (Pengabdi Satan)

Critique par Anna Li ( )
Provenant de l'Indonésie, le film d'épouvante SATAN'S SLAVES (Pengabdi Satan) saura faire frémir tous les cinéphiles friands des œuvres de ce genre. 

L'histoire se déroule près de Jakarta en 1981. Lorsque Bapak, l'homme de la maison [Bront Palarae] doit quitter le village quelque temps pour se trouver un boulot, il en revient à sa fille Rini [Tara Basro] de s'occuper de ses trois petits frères. Mawarni Suwono [Ayu Laksmi], mère des quatre enfants est décédée récemment d'une longue maladie. Ancienne chanteuse populaire, elle aidait la famille à joindre les deux bouts grâce aux redevances des stations de radio. Sans le sou pour payer les frais médicaux et d'hôpital, est était alité dans la maison familiale. Dans les derniers jours de sa vie, elle n'était plus l'ombre d'elle-même, ne pouvait plus parler et utilisait une petite clochette pour attirer l'attention. Suite à son décès, son esprit malveillant semble s'attacher à Ian, son plus jeune fils. Les membres de la famille sont tous témoin d'apparitions, la radio change de poste toute seule et diffuse des anciennes chansons de Mawarni, on peut entendre une clochette sonner pendant la nuit et des morts-vivants semblent s'aventurer autour de la maison... Rini tentera de faire la lumière sur ce qui se passe à l'aide d'Hendra [Dimas Aditya], le fils de l'imam du village.

 Le cinéaste Joko Anwar maîtrise bien l'art de construire des séquences d'horreur effrayantes qui font réagir. La majorité des scènes sont assez élaborées pour mériter notre attention. L'œuvre ne repose pas que sur les "jump scare". On crée une atmosphère lugubre. La vieille maison offre un décor intéressant et Mawarni est creepy. (En fait, dû à son état catatonique, elle faisait déjà peur avant même de mourir.) Une scène d'accident en particulier choquera dû à sa brutalité et son réalisme. L'humour intentionnel est également au rendez-vous. La scène épeurante où un homme aveugle fait irruption dans une pièce m'a particulièrement fait rire. La trame sonore composée par Tony Merle, Aghi Narottama et Bemby Gusti se démarque et accompagne bien les séquences sans être trop envahissante. En ce qui a trait au choix des acteurs, ceux-ci ont été bien choisis pour interpréter leurs rôles respectifs. Chacun tient bien son rôle et parvient à transmettre aisément les émotions de peur. Il arrive souvent que des acteurs plus jeunes personnifient des enfants agaçants, mais ce n'est heureusement pas le cas ici. Il existe une si bonne chimie entre les comédiens que l'on croit réellement qu'ils font partie de la même famille. Même si les personnages sont peu développés, on en dévoile juste assez pour qu’on souhaite que tous s'en sortent vivants. Le long métrage introduit certains éléments du folklore indonésien et de la religion musulmane, ce qui apporte une certaine touche de fraîcheur comparativement aux films d'horreur américains et européens qui ne font que répéter les mêmes idées de la religion chrétienne. La toute dernière scène du film qui fait un lien avec le film original éponyme de 1980 portera  à confusion aux spectateurs qui ne l'on pas visionné.

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Auteur: Anna Li

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