Nous sommes en 1999, le fameux bogue de l'an 2000 approche à grands pas. Cam [David Dastmalchian] lance à son petit frère Abbie [Joshua Burge] un défi pour le moins inusité : il doit tenter de battre le record établi par Billy Mitchell dans le jeu de Pac-Man en dépassant le niveau 256 (dû à un bogue dans la programmation du jeu de 8 bits, le niveau 256 est graphiquement corrompu et injouable). Une récompense de 100 000$ est offerte par Billy Mitchell à toutes les personnes qui dépassent le niveau avant le 1er janvier 2000. Abbie prévoit utiliser cet argent pour s'acheter un bateau et retrouver son père en Californie. Tant et aussi longtemps que l'exploit ne sera pas accompli, il ne pourra pas se lever de son siège. Pas de pause pipi. Pas le droit d'aller chercher de la nourriture. Pas le droit de se lever pour se dégourdir les jambes ni même de se coucher sur le divan. Prisonnier de son siège, Abbie devra user de son savoir-faire (tous les objets qui lui tombent sur la main) et de sa créativité pour survivre.
Quatrième long-métrage du cinéaste Joel Potrykus, RELAXER est un huis clos efficace. Toute l'action du film se déroule dans un endroit très restreint. Le décor minimaliste devient de plus en plus sale et crasseux au fur et à mesure que l'état mental et physique du protagoniste principal se détériore. La communication d'Abbie avec autrui est limitée et se fait par le biais de personnes qui viennent lui rendre visite ou pour l'importuner. L'humour est définitivement au rendez-vous. L'unique mélange de blagues juvéniles et loufoques rend l'ensemble du film divertissant. Les jokes dégueulasses (un sac à vomi a même été distribué à tout le monde avant la projection) ne feront certainement pas l'affaire des spectateurs ou cœur sensible. Ceux-ci auront l'impression d'être coincé sur leur siège au cinéma comme Abbie. Suivant une prémisse absurde, la finale over-the-top intègre le fantastique, ce qui en surprendra plus d'un.