THE FOREST est le premier long métrage du réalisateur Jason Zada. Le film met en scène la forêt Aokigahara, réputée pour être un des endroits dans le monde où les gens vont se suicider.
Jess Price (Nathalie Dormer), une institutrice d’anglais de Tokyo, s’y est aventurée et est maintenant portée disparue. Étant donné qu’elle est entrée dans la forêt il y a plus de 48 heures, les autorités refusent de partir à sa recherche (après 48 heures, ils supposent qu’elle s’est suicidée). Sa sœur jumelle, Sara (Nathalie Dormer également), convaincue qu’elle n’a pas commis l’acte irréparable, prend l’avion en direction du Japon dans l’espoir de la retrouver. Les deux sœurs ont été élevées par leur grand-mère. Leurs parents sont décédés alors qu’elles étaient jeunes. L’événement en question les a traumatisées. Jess n’est jamais parvenue à tourner la page : tentatives de suicide, prises de pilules contre l’anxiété. Sara doit souvent prendre soin d’elle. Arrivée au Japon, Sara rencontre par hasard Aiden (Taylor Kinney), un journaliste travaillant pour un magazine australien. Il lui propose de l’aider dans sa recherche en échange d’un article sur son histoire. Contre les avertissements des habitants de la région, Sara entre dans la forêt.
Le principal problème du film est l’aspect horreur qui laisse grandement à désirer. Le premier jump scare est tellement ridicule qu’il a fait rire les cinq autres personnes présentes dans la salle. Dans la première séquence épeurante du film, la protagoniste principale est manifestement en train de faire un cauchemar, le jump scare qui s’ensuit est très prévisible. Ajoutez à une autre scène de cauchemar qui a lieu plus tard dans le film… En parlant de prévisibilité, le scénario l’est grandement. Plusieurs personnages avertissent Sara de ne pas s’égarer du chemin ni de rester dans la forêt à la tombée de la nuit. De plus, elle est informée des yurei (esprits malveillants des personnes suicidées). Ces esprits s’attaquent aux personnes tristes, leur donnant des hallucinations pouvant les conduire au suicide. Avec ces informations, il est facile de deviner ce qui va se passer. Lorsque le twist final arrive, le spectateur n’est nullement surpris.
La présence de Nathalie Dormer est peut-être le seul attrait du film. L’actrice parvient aisément à jouer les deux rôles, jouant parfaitement un personnage qui n’arrive plus à distinguer la réalité. Étant donné que l’on regarde le film selon son point de vue et qu’elle sombre dans la paranoïa, on ne saura pas non plus distinguer ce qui est vrai.
En somme, THE FOREST n’est pas un film que je recommande de voir au cinéma. Les fans de films d’horreur devront l’éviter par ses grandes lacunes en matière d’horreur. Pour les autres, attendez la sortie DVD.