⭐️⭐️⭐️⭐️ On reconnaît l’acteur Brendan Fraser dans la trilogie The Mummy, George of the jungle ou bien The Encino Man. Les dernières années ont été difficiles pour lui qu’on ne l’a presque pas vu au grand écran. THE WHALE de Darren Aronofsky
marque son retour triomphal. Son nom sera sur toutes les lèvres durant la prochaine remise des prix Oscars, car il sera certainement couronné meilleur acteur!
Charlie [Brendan Fraser] est un professeur d’anglais à l’université d’Oakland et donne des cours en ligne, ce qui lui va parfaitement car il est obèse morbide et ne peut quitter sa maison. Il n’a pas vu sa fille de 17 ans Ellie [Sadie Sink] depuis 8 ans et tente de réparer les pots cassés avec elle. On le suit durant cinq jours de sa vie.
THE WHALE est basé sur la pièce de théâtre du même nom de Samuel D. Hunter. Darren Aronofsky cadre son film avec le format 4:3 pour évoquer la claustrophobie chez l’homme de 600 livres qui ne peut sortir de sa maison. On remarquera également qu’il pleut toujours à l’extérieur pour peut-être évoquer son désespoir. On entre facilement dans l’intimité du personnage grâce à la performance sympathique et déchirante de l’acteur. La relation tumultueuse entre Charlie et sa fille est au cœur du film. Il tente de se racheter après l’avoir abandonné elle et sa mère il y a plusieurs années. Sadie Sink a une belle chimie avec Brendan Fraser qu’on croit qu’ils sont réellement père et fille. Comme le film se déroule dans un lieu seulement, Charlie reçoit la visite de deux autres personnages: Liz [Hong Chau], une proche aidante qui s’occupe de lui et Thomas [Ty Simpkins], un missionnaire chrétien. Les deux sont bien joués par les acteurs et ont une bonne dynamique avec Charlie.
Brendan Fraser donne la meilleure performance de sa carrière. C’est un véritable tour de force. Il se transforme entièrement dans le rôle de Charlie et mérite au moins une nomination aux Oscars. Je suppose qu’il a dû porter des prothèses lourdes limitant ses mouvements, mais ces prothèses ne paraissent pas. Il se déplace véritablement comme un homme de 600 livres. Sa performance est empreinte de vulnérabilité qu’on ne peut que prendre en pitié Charlie même s’il est l’auteur de son propre malheur.
THE WHALE est actuellement à l’affiche en Amérique du Nord.