BEN-HUR raconte l'histoire épique de Judah Ben-Hur (Jack Huston), un prince injustement accusé de trahison par son frère adoptif Messala (Toby Kebbell), officier dans l'armée Romaine. Privé de son titre, séparé de sa famille et de sa bien-aimée (Nazanin Boniadi), Judah est réduit à l'esclavage. Après des années en mer, Judah revient finalement à sa terre natale avec la vengeance au coeur, mais il y trouve plutôt la rédemption. [Paramount Pictures Québec]
BEN- HUR (2016) est l’adaptation du roman Ben- Hur : A Tale of the Christ publié en 1880. Le récit avait déjà été adapté au cinéma pour la première fois en 1925 (film muet) et la seconde fois en 1959. La seconde itération avait récolté tous les honneurs, remportant 11 Oscars et est toujours considérée comme un classique du cinéma pour la scène mémorable et enlevante de la course de chariots. BEN-HUR (2016) n’arrivera certainement pas à la hauteur de son prédécesseur. Grâce à certains changements apportés au scénario, il arrivera tout de même à divertir.
L’histoire commence en 33 av. J.-C. à Jérusalem. (Morgan Freeman fait la narration.) Judah Ben-Hur (Jack Huston) et Messala (Toby Kebbell) se dévisagent avec haine avant d’entamer la course de chariots (on le sait, la course n’aura lieu que très tard dans le film.) Le film fait ensuite en retour en arrière, il y a huit ans : Ben-Hur et Messala sont des frères adoptifs. La famille juive de Ben-Hur a adopté Messala (un Romain), alors qu’il était un orphelin, il y a quelques années. Les deux frères s’adorent, sont dévoués l’un à l’autre. Voulant faire son propre chemin dans la vie et taire la mauvaise réputation de son grand-père qui a trahi Jules César, Messala joint l’armée romaine.
Trois années plus tard, Messala est à la tête de la garnison et Judah s’est marié avec Ester. Les deux frères se revoient par hasard, alors que l’armée romaine se prépare à franchir la ville. Cela fait quelques années qu’ils ne se sont pas vus et leur relation est amicale et respectueuse, sauf que leur opinion différent quant aux “fanatiques religieux”. Tout tourne au drame alors que l’armée parade près de la maison de Ben-Hur. Un jeune homme (que Ben-Hur avait recueilli dans sa résidence) tire une flèche en direction de Pontius Pilate (Pilou Asbæk). Ben-Hur prend le blâme pour la tentative d’assassinat. Sa mère et sa soeur sont appréhendés. Messala sait que son frère est innocent, mais l’envoie tout de même aux galères comme esclave. Ben-Hur voudra bien sûr prendre sa revanche et cela se fera dans l’arène lors d’une course de chars où Messala est le grand favori pour l’emporter.
Par ailleurs, les personnages croisent Jésus de Nazareth (Rodrigo Santoro) qui apparaît sporadiquement dans le récit.
D’une durée de deux heures (comparativement à trois heures 44 minutes pour la version de 1959), BEN-HUR présente un scénario assez étoffé. Le spectateur n’a pas l’impression qu’il « manque quelque chose ». Certes, la relation entre Ben-Hur et Ester est à peine développée, mais ce n’est pas ce qui importe. La relation entre les deux frères est ce qu’il y a de plus important et les deux sont juste assez développés pour que l’on comprenne leurs motivations.
Jack Huston (qu’on a vu cette année dans Pride and Prejudice vs Zombies – lire ma critique) joue avec efficacité même s’il ne possède pas le charisme de Charlton Heston. Il a malheureusement tendance à murmurer ses lignes. Par ailleurs, l’acteur a dû perdre du poids pour que les séquences où Ben-Hur est un esclave soient authentiques.
La séquence d’action dans la galère est l’une des deux scènes les plus notables du film. Le tout est montré selon le point de vue de Ben-Hur, ce qui entraîne le spectateur dans le chaos. Dans l’obscurité de l’embarcation de guerre et dans un climat extrêmement tendu, on essaie de comprendre ce qui se passe. On constate la détresse de la situation lorsque des esclaves sont tués par des flèches enflammées ou tués lorsqu’un autre bateau entre en collision avec la galère. L’immersion du spectateur est complète. Après cette scène chaotique, Ben-Hur s’échoue sur une plage et est sauvé par Ilderim (Morgan Freeman), le propriétaire de quatre chevaux blancs qui ne pense qu’au gain monétaire.
Le clou du long-métrage, la scène où Ben-Hur confronte son frère dans la course de chariot captive, même si l’on connait l’issue. Tout y est : des participants qui se font écraser par des chevaux, des chevaux qui trébuchent éjectant les concurrents de leur chariot et même un cheval en furie qui se retrouve dans l’estrade! L’utilisation des effets spéciaux enlève un peu de l’authenticité de la scène, mais cela aurait été impossible de ne pas causer de graves blessures aux chevaux sans cet usage. (La séquence où un cheval panique dans l’estrade est le seul moment où le CGI ne semblait pas à point.)
Le format 3D est de nouveau inutile, n’ajoutant rien de plus à l’expérience. La caméra est également instable alors qu’on s’y attend pas. La séquence où Ester et Ben-Hur se retrouvent sous la pluie est un moment où la caméra vacille pour aucune raison.
Même si BEN-HUR ne surpassera pas son prédécesseur, il demeure un bon divertissement. Les cinéphiles qui n’ont pas vu la version de 1959 y trouveront certainement leur compte.
L’histoire commence en 33 av. J.-C. à Jérusalem. (Morgan Freeman fait la narration.) Judah Ben-Hur (Jack Huston) et Messala (Toby Kebbell) se dévisagent avec haine avant d’entamer la course de chariots (on le sait, la course n’aura lieu que très tard dans le film.) Le film fait ensuite en retour en arrière, il y a huit ans : Ben-Hur et Messala sont des frères adoptifs. La famille juive de Ben-Hur a adopté Messala (un Romain), alors qu’il était un orphelin, il y a quelques années. Les deux frères s’adorent, sont dévoués l’un à l’autre. Voulant faire son propre chemin dans la vie et taire la mauvaise réputation de son grand-père qui a trahi Jules César, Messala joint l’armée romaine.
Trois années plus tard, Messala est à la tête de la garnison et Judah s’est marié avec Ester. Les deux frères se revoient par hasard, alors que l’armée romaine se prépare à franchir la ville. Cela fait quelques années qu’ils ne se sont pas vus et leur relation est amicale et respectueuse, sauf que leur opinion différent quant aux “fanatiques religieux”. Tout tourne au drame alors que l’armée parade près de la maison de Ben-Hur. Un jeune homme (que Ben-Hur avait recueilli dans sa résidence) tire une flèche en direction de Pontius Pilate (Pilou Asbæk). Ben-Hur prend le blâme pour la tentative d’assassinat. Sa mère et sa soeur sont appréhendés. Messala sait que son frère est innocent, mais l’envoie tout de même aux galères comme esclave. Ben-Hur voudra bien sûr prendre sa revanche et cela se fera dans l’arène lors d’une course de chars où Messala est le grand favori pour l’emporter.
Par ailleurs, les personnages croisent Jésus de Nazareth (Rodrigo Santoro) qui apparaît sporadiquement dans le récit.
D’une durée de deux heures (comparativement à trois heures 44 minutes pour la version de 1959), BEN-HUR présente un scénario assez étoffé. Le spectateur n’a pas l’impression qu’il « manque quelque chose ». Certes, la relation entre Ben-Hur et Ester est à peine développée, mais ce n’est pas ce qui importe. La relation entre les deux frères est ce qu’il y a de plus important et les deux sont juste assez développés pour que l’on comprenne leurs motivations.
Jack Huston (qu’on a vu cette année dans Pride and Prejudice vs Zombies – lire ma critique) joue avec efficacité même s’il ne possède pas le charisme de Charlton Heston. Il a malheureusement tendance à murmurer ses lignes. Par ailleurs, l’acteur a dû perdre du poids pour que les séquences où Ben-Hur est un esclave soient authentiques.
La séquence d’action dans la galère est l’une des deux scènes les plus notables du film. Le tout est montré selon le point de vue de Ben-Hur, ce qui entraîne le spectateur dans le chaos. Dans l’obscurité de l’embarcation de guerre et dans un climat extrêmement tendu, on essaie de comprendre ce qui se passe. On constate la détresse de la situation lorsque des esclaves sont tués par des flèches enflammées ou tués lorsqu’un autre bateau entre en collision avec la galère. L’immersion du spectateur est complète. Après cette scène chaotique, Ben-Hur s’échoue sur une plage et est sauvé par Ilderim (Morgan Freeman), le propriétaire de quatre chevaux blancs qui ne pense qu’au gain monétaire.
Le clou du long-métrage, la scène où Ben-Hur confronte son frère dans la course de chariot captive, même si l’on connait l’issue. Tout y est : des participants qui se font écraser par des chevaux, des chevaux qui trébuchent éjectant les concurrents de leur chariot et même un cheval en furie qui se retrouve dans l’estrade! L’utilisation des effets spéciaux enlève un peu de l’authenticité de la scène, mais cela aurait été impossible de ne pas causer de graves blessures aux chevaux sans cet usage. (La séquence où un cheval panique dans l’estrade est le seul moment où le CGI ne semblait pas à point.)
Le format 3D est de nouveau inutile, n’ajoutant rien de plus à l’expérience. La caméra est également instable alors qu’on s’y attend pas. La séquence où Ester et Ben-Hur se retrouvent sous la pluie est un moment où la caméra vacille pour aucune raison.
Même si BEN-HUR ne surpassera pas son prédécesseur, il demeure un bon divertissement. Les cinéphiles qui n’ont pas vu la version de 1959 y trouveront certainement leur compte.