⭐️⭐️⭐️1/2 JAY KELLY de Noah Baumbach dresse le portrait d’un acteur célèbre au milieu d’une prise de conscience.
Le film s’ouvre sur une citation de Sylvia Plath: “It’s a hell of a responsibility to be yourself. It’s easier to be somebody else or nobody at all.” Cela suggère que d’embrasser sa véritable identité est un fardeau difficile, mais nécessaire tandis que se conformer aux attentes de la société ou cesser d’exister complètement est une voie plus simple.
JAY KELLY est une étude de personnage sur l’acteur célèbre Jay Kelly incarné par George Clooney. Jay Kelly a 60 ans. Pendant des années, il a été la star de cinéma charismatique, mais sa vie personnelle en a pris le coup. Ses relations avec ses deux filles Daisy et Jessica sont respectueuses, mais tendues. Daisy s’en va à l’université et ne verra plus son père pendant longtemps, mais elle préfère voir ses amis plutôt que de passer du temps avec lui tandis que Jessica est une institutrice et vit à San Diego, ce qui est loin pour Jay. Son introspection commence le jour après le dernier jour de tournage de son nouveau film (le film commence très bien par cette scène tournée sans coupures). Il apprend la mort de Peter Schneider, son mentor et le réalisateur qui lui a donné sa chance lorsqu’il était débutant dans le domaine du cinéma. On voit à quel point Jay est égocentrique lorsqu’il refuse d’attacher son nom à un projet de son mentor qui a des difficultés. Aux funérailles, il revoit son vieil ami Tim et va boire un verre avec. Tim qui est devenu psychothérapeute lui avoue qu’il le déteste depuis qu’il lui a volé sa vie et sa copine. Par des scènes de flash backs on voit quelques souvenirs de la vie de Jay. De ses débuts au cinéma jusqu’à la dernière fois qu’il a vu Jessica. Cette dernière se sent abandonnée par son père et les deux ont rendez-vous avec un thérapeute, mais Jay s’enfuit lors de la rencontre. On adopte donc un ton parfois presque humoristique dans certaines scènes.
Une des seules personnes sur qui Jay peut compter est son gérant Ron campé par Adam Sandler. Mais Ron a également une remise en question à faire. Jay qui lui donne 15% de son salaire est-il réellement l’ami de Ron? J’ai trouvé le personnage de Ron plus intéressant que celui de Jay qui est tellement charismatique qu’on peut tout lui pardonner. Adam Sandler excelle dans le rôle d’un homme aimant son travail, mais doit jongler avec le fait d’avoir une femme et deux enfants.
JAY KELLY prend l’affiche dans certaines salles de cinéma ce week-end avant d’arriver sur Netflix le 5 décembre.


