⭐️⭐️⭐️1/2 La sortie de THE BRUTALIST était fortement attendue depuis plusieurs semaines. Toute cette attente en a-t-elle valu la peine?
Lorsque l'architecte visionnaire László Toth et sa femme Erzsébet fuient l'Europe de l'après-guerre en 1947 pour reconstruire leur héritage et assister à la naissance de l'Amérique moderne, leur vie est changée.[Synopsis officiel]
L’année 2025 commence en force avec THE BRUTALIST, gagnant du Golden Globe pour le meilleur drame, meilleur réalisateur pour Brady Corbet et le prix du meilleur acteur décerné à Adrien Brody. L’œuvre cinématographique débute par une scène chaotique qui fesse grâce à la cinématographie de Lol Crawley. On suit le hongrois László Tóth qui se retrouve dans un endroit rempli de monde. On pourrait penser qu’il est dans un train en direction d’un camp de concentration ou prisonnier dans une chambre à gaz, mais non, il se trouve dans un bateau qui arrive à New York pour débuter sa nouvelle vie après la Seconde Guerre mondiale. La scène tournée en un seul plan séquence nous révèle la Statue de la Liberté à l’envers comme si le rêve américain n’est pas tout à fait à sa portée.
Avant toute chose, le brutalisme est une sorte d’architecture populaire durant les années 50 qui se définit par l’usage du béton.
THE BRUTALIST se veut d’être une ode à l’Amérique d’après-guerre vue sous le regard d’un homme juif, survivant de l’Holocauste. Le film dépeint trois personnages centraux joués de manière convaincante par ses trois acteurs. On a d’abord László Toth interprété par Adrien Brody. On pourrait presque dire que son jeu est une évolution de celui dans The Pianist tant les deux personnages qui sont des artistes se ressemblent par leurs traumatismes. László Toth était un architecte accompli en Hongrie et désire rebâtir sa notoriété aux États-Unis. Il n’est pas un modèle de vertu par contre. Une de ses premières actions dans son nouveau pays est d’aller dans un bordel alors qu’il a une femme. Il devient par la suite accro à l’héroïne et à l’alcool. Ceux-ci sont des échappatoires aux traumatismes qu’il a vécus. Par contre, le spectateur salue son désir de vivre le rêve américain. Felicity Jones joue Erzsébet Tóth, la femme de László. Elle a une excellente chimie avec Adrien Brody. La guerre n’a pas été facile pour Erzsébet qui souffre maintenant de séquelles physiques. Et pour finir, Guy Pierce campe Harrison Lee Van Buren. Le personnage a un tempérament explosif qui utilise les gens. On ne voit pas tout de suite qu’il est un antagoniste, car il engage László pour concrétiser un projet d’envergure. Il dévoile peu à peu qui il est vraiment. Guy Pierce mérite sa nomination aux Golden Globes comme acteur de soutien.
D’une durée de 3 heures 40 minutes, THE BRUTALIST est un très long film. Une chance qu’il y a un entracte en plein milieu pour se dégourdir les jambes! La première moitié du film est assez engageante alors que la seconde moitié l’est moins, mais ce n’est jamais ennuyant. De plus, je n’ai pas tout à fait aimé la conclusion de la seconde partie qui nous laisse sans réponse…
THE BRUTALIST arrive à Montréal le 17 janvier (70 mm) avant de sortir dans certains cinémas dès le 24 janvier (version originale avec sous-titres français) et partout au Québec en février (version française).