⭐⭐⭐⭐ FIRST MAN - Le Premier Homme réunit pour la seconde fois le réalisateur Damien Chazelle et Ryan Gosling dans un biopic sur Neil Armstrong, le premier homme de l’histoire à marcher sur la Lune le 21 juillet 1969. Comme pour Whiplash et La La Land, le long métrage comporte de magnifiques séquences qui resteront longtemps gravées dans la mémoire.
Basé sur la biographie de Neil Armstrong de James R. Hansen, FIRST MAN relate la vie de Neil Armstrong [Ryan Gosling] pendant les années 1961 à 1969 à l’apogée de la course à l’espace entre les États-Unis et l’Union soviétique. Durant cette période, en plus de suivre un entraînement intensif au sein de la NASA, il doit faire face à des épreuves personnelles. Heureusement, sa femme Janet [Claire Foy] est là pour le soutenir.
Le film s’ouvre sur une séquence immersive de Neil Armstrong pilotant un X-15 et culmine sur la mission d’Apollo 11. Ces scènes, de même que celle de la mission Gemini et d’Apollo 1 sont sensationnelles et doivent être vues sur un écran IMAX. Grâce à de gros plans sur les visages des personnages, des scènes tournées à la première personne à l’aide d’une caméra à main levée, le spectateur est plongé dans le chaos et la claustrophobie qu’un pilote ressent lors d’un vol. Même si l’on anticipe ce qui va se passer, la tension est palpable. La scène de la mission Gemini (ma scène préférée de tout le film) est si immersive (elle est présentée selon le point de vue de Neil Armstrong et sans trame sonore) qu'elle m’a presque donné la nausée.
Condenser près de neuf ans d’histoire dans un biopic d’un peu plus de deux heures rend l’intrigue inégale et décousue. Plusieurs longueurs, particulièrement durant le milieu du film, viennent empiéter sur le rythme. Les personnages secondaires, joués par des acteurs de renom ne font que passer, ce qui ne leur permet pas de se développer. Les relations entre Neil Armstrong et les autres personnages n’ont aucune profondeur.
Le film dresse le portrait intime d’un homme très réservé. Comparé aux protagonistes des deux premiers films de Damien Chazelle, Neil Armstrong est presque dépeint comme un robot. Il est froid, ne parle pas beaucoup et est détaché émotionnellement, même envers ses enfants. Outre la scène où il se met à pleurer après une tragédie familiale, toutes ses émotions ne sont pas ouvertement manifestées. Même si le spectateur comprend que la nature dangereuse de la mission spatiale le rend incapable de s’ouvrir aux autres, cela cause tout de même un certain détachement émotionnel face à lui. La scène où il laisse tomber un objet sur la Lune (je reste très vague pour ne pas trop en dévoiler) n’est donc pas aussi émouvant et poignant qu’il aurait dû l’être. (Si vous lisez mes critiques depuis des années, vous savez que normalement, je deviens très émotionnelle durant ce genre de scène.) Ryan Gosling campe néanmoins admirablement le stoïcisme du personnage. Claire Foy est également brillante dans le rôle d’une femme qui doit se montrer forte durant les moments de grand stress et d’anxiété.
Après les excellents Whiplash et La La Land, la barre était trop haute pour Damien Chazelle. FIRST MAN n’est malheureusement pas aussi captivant que ses deux premiers films. Il est malgré tout à voir au cinéma pour les quatre scènes immersives nommées plus haut.
Le film s’ouvre sur une séquence immersive de Neil Armstrong pilotant un X-15 et culmine sur la mission d’Apollo 11. Ces scènes, de même que celle de la mission Gemini et d’Apollo 1 sont sensationnelles et doivent être vues sur un écran IMAX. Grâce à de gros plans sur les visages des personnages, des scènes tournées à la première personne à l’aide d’une caméra à main levée, le spectateur est plongé dans le chaos et la claustrophobie qu’un pilote ressent lors d’un vol. Même si l’on anticipe ce qui va se passer, la tension est palpable. La scène de la mission Gemini (ma scène préférée de tout le film) est si immersive (elle est présentée selon le point de vue de Neil Armstrong et sans trame sonore) qu'elle m’a presque donné la nausée.
Condenser près de neuf ans d’histoire dans un biopic d’un peu plus de deux heures rend l’intrigue inégale et décousue. Plusieurs longueurs, particulièrement durant le milieu du film, viennent empiéter sur le rythme. Les personnages secondaires, joués par des acteurs de renom ne font que passer, ce qui ne leur permet pas de se développer. Les relations entre Neil Armstrong et les autres personnages n’ont aucune profondeur.
Le film dresse le portrait intime d’un homme très réservé. Comparé aux protagonistes des deux premiers films de Damien Chazelle, Neil Armstrong est presque dépeint comme un robot. Il est froid, ne parle pas beaucoup et est détaché émotionnellement, même envers ses enfants. Outre la scène où il se met à pleurer après une tragédie familiale, toutes ses émotions ne sont pas ouvertement manifestées. Même si le spectateur comprend que la nature dangereuse de la mission spatiale le rend incapable de s’ouvrir aux autres, cela cause tout de même un certain détachement émotionnel face à lui. La scène où il laisse tomber un objet sur la Lune (je reste très vague pour ne pas trop en dévoiler) n’est donc pas aussi émouvant et poignant qu’il aurait dû l’être. (Si vous lisez mes critiques depuis des années, vous savez que normalement, je deviens très émotionnelle durant ce genre de scène.) Ryan Gosling campe néanmoins admirablement le stoïcisme du personnage. Claire Foy est également brillante dans le rôle d’une femme qui doit se montrer forte durant les moments de grand stress et d’anxiété.
Après les excellents Whiplash et La La Land, la barre était trop haute pour Damien Chazelle. FIRST MAN n’est malheureusement pas aussi captivant que ses deux premiers films. Il est malgré tout à voir au cinéma pour les quatre scènes immersives nommées plus haut.