☆☆☆☆La 21e édition du Festival Fantasia a debuté avec la présentation de THE VILLAINESS de Jung Byung-gil. Lors de sa première mondiale à Cannes, le public l’a accueilli chaleureusement en lui donnant une ovation debout de quelques minutes.
Dans THE VILLAINESS, Sook-hee a été témoin du meurtre de son père il y a quelques années. Elle a ensuite été prise en charge par le criminel Joong-Sang qui lui a appris les rudiments du métier d’assassin. Au fil du temps, elle est tombée amoureuse de lui. Le jour de leur lune de miel, il se fait assassiner. Sook-hee décide alors de se venger et de tuer tous les hommes responsables de sa mort. Dans la séquence d’ouverture du film, tournée dans un seul plan-séquence, Sook-hee fait irruption dans le quartier général des malfrats et tue à l’aide d’une arme à feu tous les hommes qui se présentent devant elle. Lorsqu’elle n’a plus de balles, elle sort deux longs poignards et continue son carnage. Les morts se comptent par plusieurs dizaines, le sang gicle partout. Cette séquence débute à la première personne comme dans un jeu vidéo où l’on voit seulement les mains du protagoniste (ça nous rappelle Hardcore Henry) pour ensuite faire une transition vers la troisième personne et ce, sans jamais de coupure! Cette scène de huit minutes restera probablement imprégnée dans votre mémoire comme l’un des meilleurs prologues de film.
Après ce carnage, Sook-hee se fait arrêter par la police locale. Comme elle possède un talent indéniable pour tuer, le service de renseignement de la Corée du Sud la force à effectuer des missions d’assassinat à leur compte pour une durée de 10 ans après quoi elle pourra vivre une vie normale. Comme elle est enceinte, elle n’a pas le choix d’obtempérer pour l'avenir de son enfant. Après un séjour de quelques années dans un centre d’entraînement étrange pour femmes où elles apprennent à manier une arme à feu, se battre, cuisiner, jouer dans une pièce de théâtre, etc. Sook-hee est libérée sous la nouvelle identité de Chae Yeon-Soo, une actrice de théâtre (comme elle a eu une chirurgie plastique du visage, personne ne pourrait la reconnaître). Elle habite maintenant dans un appartement en compagnie de sa fillette. Un jour, un élément de son passé ressurgit...
La raison pour laquelle je ne donne pas une note parfaite au film est due à son intrigue. Le récit fait constamment des retours en arrière vers l’enfance de Sook-hee ou vers un passé plus récent où l'on nous montre sa relation avec Joong-Sang. Tous ces va-et-vient portent à confusion, car ils se font tous de façon abrupte. De plus, ce n'est parfois pas évident qu'une scène a lieu dans le passé. Le backstory de Sook-hee semble à la fois trop développé et pas assez. Que s' est-il exactement passé le soir du meurtre de son père et pourquoi les membres du gang dont Sook-hee fait partie l'ont-elle abandonnée du jour au lendemain? Ce n'est pas du tout expliqué en profondeur. L’histoire comporte également des moments "cutes" mettant en scène Eun-Hye, la fillette adorable de Sook-hee ou Hyun-soo, le voisin de Sook-hee. Ce dernier tente de la séduire d’une manière extrêmement maladroite dans des scènes qui semblent sortir tout droit d’une comédie romantique. L'amalgame comédie romantique et thriller d'action fonctionne tout de même assez bien. L’interprétation de Kim Ok-bin dans le rôle de Sook-hee est remarquable. Elle parvient à être crédible dans toutes les différentes facettes de son rôle (mère, femme amoureuse et une tueuse badass) et ce, même dans les moments plus mélodramatiques . De plus, elle effectue elle-même la plupart de ses cascades qui sont par ailleurs très impressionnantes.
Les séquences d’action sont phénoménales. Outre la séquence d’ouverture, le cinéaste nous en met plein la vue avec une scène où Sook-hee se défend contre des assaillants avec ses poignards alors que tous filent à toute allure sur des motocyclettes. Le film clôt avec une scène tournée sur un seul plan-séquence de plusieurs minutes. Sook-hee affronte alors le vilain principal dans un autobus roulant sur l’autoroute. Cette dernière est magnifiquement tournée. La caméra est très près des personnages pendant les combats plaçant ainsi le spectateur au cœur de l’action. Je n’ai pas la moindre idée comment la séquence a pu être réalisée sans interruption étant donné l’espace restreint de l’autobus. Lorsque le véhicule s' écrase, la caméra fait alors un saut impossible vers l'extérieur de l'autobus pour revenir ensuite à l'intérieur nous montrer ce qui s'est passé avec ses occupants. Avec une séquence d'action tournée de la sorte, je peux comprendre l'ovation que lui a réservé le public lors de sa première mondiale.
Grâce à des séquences d’action mémorables, THE VILLAINESS est un incontournable du cinéma coréen!
Après ce carnage, Sook-hee se fait arrêter par la police locale. Comme elle possède un talent indéniable pour tuer, le service de renseignement de la Corée du Sud la force à effectuer des missions d’assassinat à leur compte pour une durée de 10 ans après quoi elle pourra vivre une vie normale. Comme elle est enceinte, elle n’a pas le choix d’obtempérer pour l'avenir de son enfant. Après un séjour de quelques années dans un centre d’entraînement étrange pour femmes où elles apprennent à manier une arme à feu, se battre, cuisiner, jouer dans une pièce de théâtre, etc. Sook-hee est libérée sous la nouvelle identité de Chae Yeon-Soo, une actrice de théâtre (comme elle a eu une chirurgie plastique du visage, personne ne pourrait la reconnaître). Elle habite maintenant dans un appartement en compagnie de sa fillette. Un jour, un élément de son passé ressurgit...
La raison pour laquelle je ne donne pas une note parfaite au film est due à son intrigue. Le récit fait constamment des retours en arrière vers l’enfance de Sook-hee ou vers un passé plus récent où l'on nous montre sa relation avec Joong-Sang. Tous ces va-et-vient portent à confusion, car ils se font tous de façon abrupte. De plus, ce n'est parfois pas évident qu'une scène a lieu dans le passé. Le backstory de Sook-hee semble à la fois trop développé et pas assez. Que s' est-il exactement passé le soir du meurtre de son père et pourquoi les membres du gang dont Sook-hee fait partie l'ont-elle abandonnée du jour au lendemain? Ce n'est pas du tout expliqué en profondeur. L’histoire comporte également des moments "cutes" mettant en scène Eun-Hye, la fillette adorable de Sook-hee ou Hyun-soo, le voisin de Sook-hee. Ce dernier tente de la séduire d’une manière extrêmement maladroite dans des scènes qui semblent sortir tout droit d’une comédie romantique. L'amalgame comédie romantique et thriller d'action fonctionne tout de même assez bien. L’interprétation de Kim Ok-bin dans le rôle de Sook-hee est remarquable. Elle parvient à être crédible dans toutes les différentes facettes de son rôle (mère, femme amoureuse et une tueuse badass) et ce, même dans les moments plus mélodramatiques . De plus, elle effectue elle-même la plupart de ses cascades qui sont par ailleurs très impressionnantes.
Les séquences d’action sont phénoménales. Outre la séquence d’ouverture, le cinéaste nous en met plein la vue avec une scène où Sook-hee se défend contre des assaillants avec ses poignards alors que tous filent à toute allure sur des motocyclettes. Le film clôt avec une scène tournée sur un seul plan-séquence de plusieurs minutes. Sook-hee affronte alors le vilain principal dans un autobus roulant sur l’autoroute. Cette dernière est magnifiquement tournée. La caméra est très près des personnages pendant les combats plaçant ainsi le spectateur au cœur de l’action. Je n’ai pas la moindre idée comment la séquence a pu être réalisée sans interruption étant donné l’espace restreint de l’autobus. Lorsque le véhicule s' écrase, la caméra fait alors un saut impossible vers l'extérieur de l'autobus pour revenir ensuite à l'intérieur nous montrer ce qui s'est passé avec ses occupants. Avec une séquence d'action tournée de la sorte, je peux comprendre l'ovation que lui a réservé le public lors de sa première mondiale.
Grâce à des séquences d’action mémorables, THE VILLAINESS est un incontournable du cinéma coréen!