Critique
GIOVANNI'S
ISLAND est réalisé par Mizuko Nishibuko qui est reconnu pour avoir produit et
co-réalisé Ghost in the Shell. Il s'inspire de la véritable histoire de l'île
de Shikotan qui a été annexée à l'Union Soviétique en 1945. À ce jour, cette
île appartient toujours à la Russie.
Quelques jours après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Union Soviétique a commencé à occuper l'archipel de Kuril situé entre le Japon et la Russie. Deux frères Junpei et Kanta vivent sur Shikotan, une île faisant partie de cet archipel. Les événements tels que l'occupation, la déportation et autres difficultés vécues par les habitants japonais seront vus à travers les yeux de ces enfants.
Junpei, un jeune garçon de 11 ans et son petit frère Junpei ont été nommés en l'honneur de Giovanni et Campanella, les deux personnages principaux de Night on the Galactic Railroad, le roman préféré de leur père. Ce roman est mentionné plusieurs fois dans le film, car les deux frères adorent les trains et rêvent d'embarquer dans un train magique qui les amènera où ils le désirent. Leur grande maison est maintenant séparée en deux. Un commandant russe et sa famille vivent dans les principales chambres, tandis que la famille de Junpei doit vivre dans l'étable. Similairement, l'école primaire des garçons est également séparée en deux pour faire place aux enfants russes.
La fille
du commandant se liera d'amitié avec Junpei qui se développera en romance.
Celle-ci sera de courte durée, car le père des deux garçons sera arrêté par le
commandant et emprisonné pour la distribution illégale de riz aux habitants du
village. Ensuite, toute la population japonaise de Shikotan sera déportée dans
un camp de concentration russe où les enfants devront affronter la maladie et
la faim.
GIOVANNI'S
ISLAND possède un scénario extrêmement touchant. Certaines personnes pleuraient
pendant le visionnement, en particulier vers le dénouement. Le long-métrage
offre quelques ressemblances avec Grave of the Fireflies, un autre anime
portant sur les effets de la guerre, sans être aussi sérieux. Il démontre
avec efficacité l'innocence des enfants face à la dure réalité de
l'après-guerre.
Les dessins n'y sont pas parfaits : les visages des personnages ont parfois l'air bizarre. Par contre, les séquences de rêve avec le train magique sont magnifiquement dessinées. Les décors semblent être peinturés à la main. Il est le film le plus émouvant et le plus beau que j'ai vu au festival Fantasia cette année.
Les dessins n'y sont pas parfaits : les visages des personnages ont parfois l'air bizarre. Par contre, les séquences de rêve avec le train magique sont magnifiquement dessinées. Les décors semblent être peinturés à la main. Il est le film le plus émouvant et le plus beau que j'ai vu au festival Fantasia cette année.