⭐⭐⭐½ MONSTER est le tout nouveau film de Hirokazu Kore-eda qui nous a donné Shoplifters, gagnant de la Palme d’or en 2018.
Satori a perdu son mari récemment. Elle élève seule son fils Minato en 5e année. Lorsque le comportement de son fils change soudainement, elle est persuadée que quelque chose s’est passé à l’école et contacte la directrice. Saori est une mère exemplaire, mais son fils ne lui communique pas ce qui s’est passé exactement et la directrice et les professeurs rendent les communications difficiles. Il aurait eu une altercation entre Minato et son professeur Hori et avec un autre élève de la classe, Yori. Que s’est-il passé exactement ?
Le film se nomme Monster, mais il n’y a pas de monstre en tant que tel. C’est plutôt les assomptions que se font les personnages sans preuve et qui mènent à plusieurs malentendus. C’est également les assomptions des spectateurs voyant le premier tiers du film. Ces idées vont changer en cours de route et c’est ce qui est fascinant avec ce long métrage. Le récit utilise l’effet Rashōmon qui est un même événement raconté selon le point de vue de divers personnages. Hirokazu Kore-eda utilise ces différents points de vue pour révéler des détails qui changeront notre perception des événements. Le film est une exploration de l’innocence, l’intimidation, les relations amicales, etc. Ces thèmes touchent le spectateur, rendant le film encore plus intéressant. Le jeu des acteurs est excellent. Mention spéciale pour le duo d’enfants qui jouent de façon crédible une relation très complexe. Le film est dédié à la mémoire du compositeur Ryuichi Sakamoto qui a créé la partition du film.
MONSTER arrive au Québec le 8 décembre.
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