⭐⭐⭐ Isabelle Huppert et Chloë Grace Moretz ont la tête d’affiche dans GRETA, un thriller qui malgré un scénario qui ne réinvente pas la roue devrait captiver le public grâce au jeu d’Isabelle Huppert.
Originaire de Boston, Frances McCullen [Chloë Grace Moretz] s’est établie à New York, travaille comme serveuse dans un restaurant huppé de Manhattan et vit avec son amie Erica [Maika Monroe]. Un soir en rentrant chez elle après le boulot, elle retrouve un sac à main oublié sur un siège du métro. Contre l’idée suggérée par Erica de garder l’argent, elle décide de le remettre à son propriétaire, Greta Hideg [Isabelle Huppert]. Très vite, une relation mère-fille se développe entre les deux femmes. Chacune parvient à combler le sentiment de vide de l’autre. La fille de Greta habite à Paris tandis que la mère de Frances est décédée récemment. Lors d’un souper chez Greta, Frances découvre que quelque chose ne tourne pas rond avec elle et met un terme à leur relation. Elle devient alors la cible de son harcèlement.
Le cinéaste Neil Jordan gagnant d’un Oscar du meilleur scénario pour The Crying Game nous présente GRETA qui offre un récit peu original. En fait, quelques parallèles peuvent être faits avec Audition de Takeshi Miike (la solitude ressentie par l’antagoniste, une victime dans un sac, une séquence de rêve dans le dernier acte, etc.). Sans l’excellent jeu de ses actrices principales, on pourrait presque croire que GRETA est un thriller d’horreur de série B. Plusieurs situations auraient pu être évitées si Frances avait bloqué le numéro de Greta et l’on retrouve le cliché habituel où l’on assène un coup à l’antagoniste avant de tenter de s’enfuir pour être rapidement rattrapé, ce qui est encore plus invraisemblable dû au fait que Greta est une femme âgée. La trame sonore de Javier Navarrete et l’angle de la caméra durant certaines scènes veulent conférer à Greta un côté « creepy », mais cela ne fonctionne pas toujours. Le spectateur se demandera même pourquoi la musique change alors que rien de déstabilisant ne se passe à l’écran. Les cinéastes se sont surement dit: « Oh non! Greta observe Frances de loin! Il faut absolument accompagner cette scène avec une musique digne d’un film d’horreur! »
Les acteurs jouent tous leurs rôles avec conviction, mais il en revient à Isabelle Huppert de porter le film sur ses épaules. Même si ça frôle le ridicule, elle adopte pleinement le côté maternel instable et complètement obsédé de Greta. Il sera impossible de ne pas sourire en voyant le personnage exécuter des pas de danse avant de s’en prendre à une victime.
GRETA vous invite au cinéma. Seriez-vous au rendez-vous?
Le cinéaste Neil Jordan gagnant d’un Oscar du meilleur scénario pour The Crying Game nous présente GRETA qui offre un récit peu original. En fait, quelques parallèles peuvent être faits avec Audition de Takeshi Miike (la solitude ressentie par l’antagoniste, une victime dans un sac, une séquence de rêve dans le dernier acte, etc.). Sans l’excellent jeu de ses actrices principales, on pourrait presque croire que GRETA est un thriller d’horreur de série B. Plusieurs situations auraient pu être évitées si Frances avait bloqué le numéro de Greta et l’on retrouve le cliché habituel où l’on assène un coup à l’antagoniste avant de tenter de s’enfuir pour être rapidement rattrapé, ce qui est encore plus invraisemblable dû au fait que Greta est une femme âgée. La trame sonore de Javier Navarrete et l’angle de la caméra durant certaines scènes veulent conférer à Greta un côté « creepy », mais cela ne fonctionne pas toujours. Le spectateur se demandera même pourquoi la musique change alors que rien de déstabilisant ne se passe à l’écran. Les cinéastes se sont surement dit: « Oh non! Greta observe Frances de loin! Il faut absolument accompagner cette scène avec une musique digne d’un film d’horreur! »
Les acteurs jouent tous leurs rôles avec conviction, mais il en revient à Isabelle Huppert de porter le film sur ses épaules. Même si ça frôle le ridicule, elle adopte pleinement le côté maternel instable et complètement obsédé de Greta. Il sera impossible de ne pas sourire en voyant le personnage exécuter des pas de danse avant de s’en prendre à une victime.
GRETA vous invite au cinéma. Seriez-vous au rendez-vous?
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