Caramie's Zone

Blogue de critiques de films par Anna Li

12/20/2018

[Critique Cinéma] WELCOME TO MARWEN

Critique par Anna Li ( )
⭐⭐🔸Le réalisateur Robert Zemeckis reconnu pour ses films Forrest Gump et Cast Away est aux commandes de la comédie dramatique WELCOME TO MARWEN / Bienvenue à Marwen basée sur l’histoire vraie de Mark Hogancamp qui, afin de surmonter un grave traumatisme, a créé un monde imaginaire baptisé Marwencol (changé pour Marwen pour les besoins du film). 

En 2000, la vie de Mark Hogancamp [Steve Carell] change complètement lorsqu’à la sortie d’un bar de New York, il se fait tabasser sans provocation par cinq hommes qui le laissent pour mort. Cette sévère agression lui laisse de graves séquelles tant sur le plan physique que psychologique. Souffrant d’amnésie totale, il doit réapprendre à lire, écrire et marcher. Cet ancien dessinateur talentueux a perdu sa dextérité. Pour pouvoir s’exprimer artistiquement et en guise de thérapie, il construit la réplique miniature d’un village belge durant la Seconde Guerre mondiale où il est le héros, le Capitaine Hogie. Ce village qu’il nomme Marwen est peuplé de poupées représentant les femmes de son entourage. Ses cinq agresseurs apparaissent sous la forme de soldats SS. Il place ces poupées dans diverses scènes qu’il capte au moyen d’une caméra photo. Alors que le jour approche où il devra témoigner en cour devant ses agresseurs, il puise sa force et son courage dans le monde qu’il a créé. 

Mark Hogancamp a fait l’objet du documentaire Marwencol de Jeff Malmberg en 2010. Sans ce documentaire, WELCOME TO MARWEN n’aurait pas pu être réalisé. C’est en voyant une diffusion de Marwencol sur PBS que l’idée de transposer le récit au grand écran est venue à l’esprit du scénariste et réalisateur Robert Zemeckis. Malheureusement, son scénario comporte plusieurs lacunes. La véritable raison pour laquelle Mark Hogancamp s’est fait battre violemment est qu’il avait révélé à ses cinq agresseurs aimer porter des souliers pour femmes. Dans le film, on semble presque rejeter la faute sur lui: il était en état d’ébriété, c’est ce qui l’a poussé à révéler ce détail. De plus, on se moque par l’entremise de gags du fait qu’il se travestit en mettant souvent l’accent sur les souliers à talons hauts qu’il porte. On prend également trop à la légère son syndrome de choc post-traumatique. Pour tout vous dire, je n’ai pas compris les spectateurs qui riaient de ces blagues lors de la projection du film. Ce n’est pas drôle du tout et pour ma part, j'ai ressenti un malaise plutôt que d'être divertie.

 Le film mélange les séquences filmées en prises de vues réelles et les séquences d’animation (créés grâce aux performances capture et les effets numériques) qui sont dans l’ensemble bien réalisées. Les figurines ressemblent à s’y méprendre aux acteurs qui les interprètent. La présence des deux intrigues distinctes crée une dichotomie au sein du film. Étant donné que les séquences animées proviennent de l’imagination de Mark Hogancamp et n’ont aucune véritable incidence sur sa vie réelle, le public sera peu investi sur celles-ci, particulièrement lors de moments violents ou romantiques. L’intrigue en live action ne parvient pas à maintenir l’intérêt non plus. Lorsque l’histoire sombre dans le mélodrame, ça ne fonctionne pas du tout. Au lieu d’être émotionnellement investi dans ces moments, on les trouve pénibles et ennuyants. Lors du dernier acte, le réalisateur tente de regagner l’intérêt en insérant dans les séquences d’animation des références visuelles à Back to the Future. Bien que ces références soient amusantes, c’est trop peu trop tard.

Steve Carell qu’on retrouvera très prochainement dans le biopic Vice (ma critique est disponible ici) doit porter le film sur ses épaules dans le rôle double de Mark Hogancamp et de Hogie, le pilote courageux. Le public pourra sympathiser avec son personnage grâce à la facilité avec laquelle l’acteur démontre sa souffrance émotionnelle et son côté introverti. Sauf pour Leslie Mann, il n’y a absolument rien à dire sur le jeu des autres actrices qui interprètent les femmes de l’entourage de Mark Hogancamp, et dans le monde de Marwen, ses protectrices. Elles sont à peine présentes en live action et à Marwen, leurs personnalités sont aussi développées que celles d’une poupée Barbie. Outre leurs accoutrements, il n’y a rien qui les différencie les unes des autres.

WELCOME TO MARWEN est-il un monde à découvrir au grand écran? Avec toutes les grosses sorties cinéma de ces dernières semaines, je recommande fortement d’attendre sa sortie vidéo. 
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[Critique Cinéma] DUNE: PART TWO

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Auteur: Anna Li

HELLO WORLD! Ayant passé une partie de ma vie à ne faire que des maths (un baccalauréat que j'ai complété!), je n'ai peut-être plus la même plume qu'autrefois... Malgré tout, j'espère que vous apprécierez mes critiques de films et autres articles!

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