⭐⭐⭐⭐⭐ Au cinéma, Spider-Man a toujours été associé à Peter Parker. À la suite de la victoire de Barack Obama en 2008, une idée est venue à l’esprit du rédacteur en chef de Marvel : pourquoi pas un Spider-Man métis? C’est ainsi qu’est né en 2011 un nouveau Spider-Man sous l’alter ego de Miles Morales, un adolescent d’origine latine et afro-américaine. Le long métrage d’animation SPIDER-MAN: INTO THE SPIDER-VERSE / Spider-Man: New Generation / Spider-Man : Dans le Spider-Verse se penche sur l’histoire d’origine de ce personnage. En plus d’être l’un des meilleurs films de l’année (et peut-être même la meilleure incarnation de Spider-Man au grand écran), l’animation "bédéesque" unique en son genre est absolument sublime. Si vous hésitez toujours à le visionner au cinéma ou non, je vous conseille fortement de le voir sur le plus grand écran possible, vous ne le regretterez pas!
That person who helps others simply because it should or must be done, and because it is the right thing to do, is indeed without a doubt, a real SUPERHERO. - Stan Lee
Tout le monde peut devenir un superhéros. À Brooklyn, l’adolescent de 13 ans Miles Morales [voix de Shameik Moore] vit avec son père, le policier Jefferson Davis et sa mère Rio Morales, une infirmière. Il est brillant et vient d’entamer ses études dans une prestigieuse école privée à New York. Un soir, alors qu’il se trouve en compagnie de son oncle Aaron [Mahershala Ali] dans un tunnel délabré d’une station de métro, il se fait piquer par une araignée radioactive. Le lendemain, il s’aperçoit que certaines choses ont changé : sa voix intérieure est plus forte, ses mains collent partout. En retraçant son chemin de la veille, il se retrouve dans un laboratoire secret où un combat fait rage entre Spider-Man/Peter Parker [Chris Pine] et Green Goblin. Kingpin/Winston Fisk [Liev Schreiber] active un accélérateur de particules. Une brèche dans l’espace-temps est créée pendant quelques secondes. Cette brèche pourrait éventuellement anéantir le monde tel qu’on le connaît. Lorsque Spider-Man se blesse grièvement, Miles lui fait la promesse qu’il prendra la relève et tentera de mettre un terme aux machinations égoïstes de Kingpin coûte que coûte. Afin de vaincre l’ennemi, Miles devra d’abord apprendre à maîtriser ses habiletés. Il fera également la connaissance d’autres "Spider-Men" venus d’univers parallèles dont Peter B. Parker [Jake Johnson]...
SPIDER-MAN: INTO THE SPIDER-VERSE est une véritable œuvre d’art dénotant un amour pour les bandes dessinées. Le long métrage d’animation se déploie au grand écran tel un comic book de Marvel. L’attention aux détails est saisissante. On y voit des éléments "bédéesques" comme des bulles qui illustre les pensées de Miles; les effets sonores décrits par des mots; l’écran se divise en cases, etc. L’animation qui mélange le 3D et 2D (dessinée à la main) fleurte avec plusieurs styles différents, et ce parfois dans la même scène : l’anime japonais, le style "Looney Toons", des décors presque photoréalistes. On rend également hommage à l’âge d’or des comics où les couleurs semblent mal imprimées. Visuellement, c’est le film le plus impeccable de l’année. La dernière séquence d’action en met plein la vue grâce à une explosion de couleurs psychédélique.
Comme pour tous les films basés sur les bandes dessinées, l’humour est au rendez-vous. Les blagues sont variées et fonctionnent pour la plupart. De plus, plusieurs références provenant d’autres œuvres de Spider-Man figurent. On se moque par exemple de la danse/démarche de Peter Parker dans Spider-Man 3. Co-scénarisé par Phil Lord et Rodney Rothman qui nous ont donné 22 Jump Street, le film d’animation présente également des moments touchants concernant la relation entre Miles et des membres de sa famille. L’intrigue qui balance parfaitement le drame et l’humour se déroule d’un pas rapide, les scènes d’action sont débordantes d’énergie, il n’y a aucun temps mort.
Miles Morales est une nouvelle incarnation intéressante de Spider-Man. En plus d’avoir acquis des superpouvoirs qui diffèrent de ceux du Spider-Man original, il a un petit côté rebelle. Son amour pour la musique hip-hop se transpose par l’usage de mélodies de ce type dans plusieurs scènes. Au cours de son aventure, il découvrira s’il a oui ou non la trempe nécessaire pour devenir un véritable superhéros. Il développe une belle relation élève mentor avec Peter B. Parker. Ce dernier est plus vieux et s’est vraiment laissé aller, ce qui donne lieu à des scènes comiques. Les autres Spider-Men forment une belle équipe. J’ai particulièrement aimé Peni Parker et son robot SP//dr. Le seul bémol (en fait c’est selon moi le seul défaut de tout le film) est qu’on ne les voit pas assez.
Consultez l’article suivant pour découvrir la séquence post-générique.
SPIDER-MAN: INTO THE SPIDER-VERSE prend l’affiche dans quelques jours. C’est à ne pas manquer. On retrouvera Miles Morales dans une suite qui a déjà été annoncée!