⭐⭐⭐ La publication du roman en 2005 de THE GIRL IN THE SPIDER'S WEB / MILLENIUM: CE QUI NE ME TUE PAS de David Lagercrantz avait fait l’objet d’une petite polémique, car certains accusaient l’auteur et la maison d’édition de profiter de la popularité du phénomène littéraire mondial en s’appropriant l’univers et les personnages tels que Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist. Ces derniers sont issus de l’imagination débordante de l’écrivain Stieg Larsson, décédé d’une crise cardiaque il y a 14 ans. Par le plus grand des hasards, la sortie nord-américaine de l’adaptation cinématographique du roman coïncide avec le jour du décès de l’auteur de la trilogie originale (9 novembre).
Lisbeth Salander [Claire Foy] est une pirate informatique tatouée, une justicière non conformiste et défenseuse des plus vulnérables. Mikael Blomkvist [Sverrir Gudnason] est un journaliste-enquêteur à la recherche d’un reportage qui lui permettra de tout simplement de survivre au milieu de jeunes journalistes qui cherchent des sujets à sensation. Il est maintenant vu comme un reporteur de la vieille école qui n’a aucune visibilité dans les médias sociaux.
Le récit se déroule à Stockholm. Frans Balder [Stephen Merchant], un ex-employé de la NSA fait appel à Lisbeth afin de récupérer Firefall, un logiciel qu’il a lui-même conçu et qui permet à quiconque de contrôler à distance tous les armements nucléaires au monde. Le logiciel se trouve sur les serveurs de la NSA. En effectuant cette tâche délicate, Lisbeth devient la cible de Spiders (d’où le titre de l’œuvre), un groupe de terroristes mené par Jan Holster [Claes Bang]. Ces derniers parviennent à s’emparer du logiciel et causent l’explosion de l’appartement de Lisbeth. Également traquée par un agent de la NSA nommé Edwin Needham [Lakeith Stanfield], Lisbeth devra se faire aider de Mikael Blomkvist, qu’elle n’a pas vu depuis trois ans. Au cours du récit, un élément de son passé viendra la rattraper sous la forme de Camilla [Sylvia Hoeks], sa sœur.
Le réalisateur Fede Alvarez, fier du succès que son thriller d’horreur Don't Breathe (ma critique ici) a récolté, nous présente avec THE GIRL IN THE SPIDER'S WEB une relecture de la saga Millénium se déroulant à un rythme plus vigoureux que les quatre films qui le précèdent. En effet, Lisbeth Salander doit sauver le monde entier dans ce qui s’apparente davantage à un film de James Bond ou de Mission: Impossible. Pour la toute première fois, elle est mise à l’avant-scène, au détriment de Mikael Blomkvist qui a un rôle très limité dans l’histoire. Comme elle est au centre de l’intrigue, il a fallu trouver une actrice capable de personnifier tous ses traits de caractère et d’exprimer des émotions refoulées par un simple regard. L’actrice anglaise Claire Foy qu’on a vue cette année dans Unsane (ma critique) et First Man (ma critique) prête ses traits au personnage en adoptant un accent suédois.
En toute honnêteté, je n’ai jamais compris l’attrait des gens envers Lisbeth Salander. Pour ce qui est des pirates informatiques fictifs, je considère qu’Elliot Alderson dans Mr. Robot est un personnage bien plus fascinant. Dans THE GIRL IN THE SPIDER'S WEB, on enlève presque complètement l’essence même de Lisbeth Salander dont son côté féministe et sa sexualité, et lui instaure un caractère plus humain. Elle sauve la vie et s’occupe d’August [Christopher Convery], le fils autiste de Frans Balder. Hantée par sa petite sœur Camilla qu’elle n’a pas pu protéger de leur père plusieurs années auparavant, elle tente de protéger le garçon du mieux qu’elle peut.
En ce qui concerne les autres, les motivations de l’antagoniste principal du film sont inexplorées. En fait, le personnage est totalement inintéressant. La confrontation finale est insatisfaisante. (Et le pire dans tout ça est que cette scène apparaît dans la bande-annonce du film!) La participation de Mikael Blomkvist dans l’intrigue est superflue. Le film aurait très bien pu se dérouler sans sa présence. De plus, il n’y a aucune chimie entre Sverrir Gudnason et Claire Foy.
Afin de soutenir une intrigue qui s’avère mince comme une feuille de papier, on nous présente des séquences d’action et de suspense bien conçues. Le réalisateur a filmé les scènes sans utiliser d’effets visuels. Les combats brutaux de Lisbeth contre ses adversaires sont bien chorégraphiés et démontre bien le côté badass du personnage. Le piratage informatique est employé de manière créative afin de rendre certaines séquences plus amusantes. Le seul hic est la présence de coïncidences invraisemblables. Par exemple: une collision a lieu entre une voiture et un personnage alors qu’ils étaient au même endroit précédemment. Comment a-t-il fait pour marcher jusque-là en si peu de temps?
Si vous êtes comme moi et avez un faible engouement pour la franchise Millénium, ce n’est certainement pas THE GIRL IN THE SPIDER'S WEB qui vous fera changer d’avis. Le film est présentement à l’affiche. Attendez sa sortie vidéo.
Le récit se déroule à Stockholm. Frans Balder [Stephen Merchant], un ex-employé de la NSA fait appel à Lisbeth afin de récupérer Firefall, un logiciel qu’il a lui-même conçu et qui permet à quiconque de contrôler à distance tous les armements nucléaires au monde. Le logiciel se trouve sur les serveurs de la NSA. En effectuant cette tâche délicate, Lisbeth devient la cible de Spiders (d’où le titre de l’œuvre), un groupe de terroristes mené par Jan Holster [Claes Bang]. Ces derniers parviennent à s’emparer du logiciel et causent l’explosion de l’appartement de Lisbeth. Également traquée par un agent de la NSA nommé Edwin Needham [Lakeith Stanfield], Lisbeth devra se faire aider de Mikael Blomkvist, qu’elle n’a pas vu depuis trois ans. Au cours du récit, un élément de son passé viendra la rattraper sous la forme de Camilla [Sylvia Hoeks], sa sœur.
Le réalisateur Fede Alvarez, fier du succès que son thriller d’horreur Don't Breathe (ma critique ici) a récolté, nous présente avec THE GIRL IN THE SPIDER'S WEB une relecture de la saga Millénium se déroulant à un rythme plus vigoureux que les quatre films qui le précèdent. En effet, Lisbeth Salander doit sauver le monde entier dans ce qui s’apparente davantage à un film de James Bond ou de Mission: Impossible. Pour la toute première fois, elle est mise à l’avant-scène, au détriment de Mikael Blomkvist qui a un rôle très limité dans l’histoire. Comme elle est au centre de l’intrigue, il a fallu trouver une actrice capable de personnifier tous ses traits de caractère et d’exprimer des émotions refoulées par un simple regard. L’actrice anglaise Claire Foy qu’on a vue cette année dans Unsane (ma critique) et First Man (ma critique) prête ses traits au personnage en adoptant un accent suédois.
En toute honnêteté, je n’ai jamais compris l’attrait des gens envers Lisbeth Salander. Pour ce qui est des pirates informatiques fictifs, je considère qu’Elliot Alderson dans Mr. Robot est un personnage bien plus fascinant. Dans THE GIRL IN THE SPIDER'S WEB, on enlève presque complètement l’essence même de Lisbeth Salander dont son côté féministe et sa sexualité, et lui instaure un caractère plus humain. Elle sauve la vie et s’occupe d’August [Christopher Convery], le fils autiste de Frans Balder. Hantée par sa petite sœur Camilla qu’elle n’a pas pu protéger de leur père plusieurs années auparavant, elle tente de protéger le garçon du mieux qu’elle peut.
En ce qui concerne les autres, les motivations de l’antagoniste principal du film sont inexplorées. En fait, le personnage est totalement inintéressant. La confrontation finale est insatisfaisante. (Et le pire dans tout ça est que cette scène apparaît dans la bande-annonce du film!) La participation de Mikael Blomkvist dans l’intrigue est superflue. Le film aurait très bien pu se dérouler sans sa présence. De plus, il n’y a aucune chimie entre Sverrir Gudnason et Claire Foy.
Afin de soutenir une intrigue qui s’avère mince comme une feuille de papier, on nous présente des séquences d’action et de suspense bien conçues. Le réalisateur a filmé les scènes sans utiliser d’effets visuels. Les combats brutaux de Lisbeth contre ses adversaires sont bien chorégraphiés et démontre bien le côté badass du personnage. Le piratage informatique est employé de manière créative afin de rendre certaines séquences plus amusantes. Le seul hic est la présence de coïncidences invraisemblables. Par exemple: une collision a lieu entre une voiture et un personnage alors qu’ils étaient au même endroit précédemment. Comment a-t-il fait pour marcher jusque-là en si peu de temps?
Si vous êtes comme moi et avez un faible engouement pour la franchise Millénium, ce n’est certainement pas THE GIRL IN THE SPIDER'S WEB qui vous fera changer d’avis. Le film est présentement à l’affiche. Attendez sa sortie vidéo.