Jake Gyllenhall personnifie Davis C. Mitchell, un employé d’une firme d’investissement travaillant pour son beau-père, Phil EastWood (Chris Cooper). Un jour, Davis est victime d’un accident tragique de la route qui emporte sa femme, Julia. Le soir même, après qu’il apprend le décès de son épouse et alors qu’il se trouve toujours à l’hôpital, il a faim et veut manger des M&Ms. Il met 1,25 $ dans une machine distributrice, mais comble de malheur, la friandise reste prise. Le soir des funérailles, voulant récupérer l’argent qui lui est dû, il rédige une lettre à la Champion Vending Machine Company lui faisant des confidences personnelles. C’est par l’entreprise des messages subséquents qu’il fait la rencontre d’une femme Karen Moreno (Naomi Watts). Cette dernière est une mère monoparentale fumeuse de cannabis et a un adolescent de 14 ans Chris (Judah Lewis). À l’aide de ce duo, Davis va tenter de se retrouver et se reconstruire. Tout d’abord, il devrait démolir son ancienne vie.
Étant une fan de Jake Gyllenhall, DEMOLITION est un film que je voulais voir absolument. Ses performances dans Nightcrawler, Enemy (lire ma critique) et Prisoners (ma critique), plus récemment dans Southpaw et son petit rôle dans Everest (ma critique) sont à la hauteur de son talent. Dans DEMOLITION, il donne une performance juste comme à son habitude, tout comme le reste de la distribution. Lorsqu’on rencontre Davis pour la première fois, il est si pris dans une routine qu’il ne voit pas le monde qui l’entoure. La mort de sa femme lui ouvre les yeux. Il commence à s’apercevoir des détails de son quotidien, devient plus curieux et agit de plus en plus bizarrement. (Pour moi, sa manière d’agir est similaire à un trouble obsessionnel compulsif). Il ne réagit pas du tout comme un homme nouvellement veuf le ferait. Il est incapable d’avoir de la peine, d’exprimer son chagrin. Dévasté par le décès de sa fille, Phil remarque le comportement étrange de Davis. Il lui demande de l’aider pour la bourse universitaire qu’il désire dédier à la mémoire de sa fille. Contre le conseil de Phil qui lui dit chercher de l’aide psychologique, Davis semble tomber de plus en plus. Il croit que la seule façon de fixer ses problèmes est de tout démolir pour rebâtir à zéro. Il démolit son réfrigérateur, car il coule et son ordinateur parce qu’une bogue est apparu. Il paie un homme de la construction pour pouvoir démolir un vieux bâtiment et lorsqu’il se blesse, il en crie presque de joie… Jake Gyllenhall personnifie avec efficacité le côté vulnérable et bizarre de Davis.
Le principal problème du film est dû à son scénario. Celui-ci est mal construit. La majeure partie de l’histoire est fade et banale et c’est seulement vers la fin que surviennent des moments plus marquants, mais beaucoup trop mélodramatiques. Rendu là, on aurait presque dit un soap-opera, ce qui enlève de la crédibilité. Au départ, on ne fait qu’assister à la déchéance du personnage, et son comportement est tellement exagéré qu’on a du mal à embarquer. Le film est ponctué de séquences représentant des souvenirs de sa femme ce qui discorde avec le reste du film. Bref, le film n’a rien d’original et aucun moment n’a vraiment capté mon attention.
En somme, le seul attrait du film est la présence de l’acteur Jake Gyllenhall. Ce n’est donc pas un film que je recommande de voir au cinéma, à moins d’être fan de l’acteur ou du réalisateur Jean-Marc Vallée.