☆☆☆ THE MUMMY (2017) / La Momie s’avère être le deuxième reboot du film par les studios Universal Pictures. (Oui, c’est bel et bien le 2e. N’oubliez pas celui de 1932). Le film de 1999 mettant en vedette Brendan Fraser avait généré deux suites en plus d’une série spin-off intitulée The Scorpion King. La nouvelle mouture de THE MUMMY est le premier film de Dark Universe, un nouvel univers cinématographique qui inclura plusieurs reboot de films de monstres connus tels que Bride of Frankenstein, l’Homme Invisible, Dracula, etc.
Dans le temps présent, en Irak (anciennement connu sous le nom de Mésopotamie), le soldat de fortune américain Nick Morton [Tom Cruise] et son ami le sergent Chris Vail [Jake Johnson] pille les tombes dans le but de vendre les artéfacts recueillis au plus offrant. Alors qu’ils tentent de trouver des trésors indiqués sur une carte que Nick aurait subtilisée à l’archéologue Jenny Halsey [Annabelle Wallis], ils se font attaquer par des Insurgés. La situation devient tellement dangereuse que Chris doit faire appel à une frappe aérienne. Cette frappe déterre accidentellement une antichambre égyptienne. Ils y découvriront le sarcophage d’une princesse vengeresse datant de milliers d’années...
Comme je le mentionnais plus tôt, le récit de THE MUMMY ne comporte aucun mystère. Le scénario est linéaire, sans aucun rebondissement.
À l’exception de la princesse Ahmanet/la Momie, tous les personnages, y compris Nick Morton, sont sous-développés. Les relations entre les personnages le sont davantage. Même après avoir vu le film, je suis incapable de dire si Nick et Jenny sont vraiment amoureux l’un de l’autre. On tente de donner à Nick une histoire de rédemption, mais celle-ci n’est pas bien développée. La chimie entre Tom Cruise et Annabelle Wallis est inexistante. Je crois que le jeu médiocre de l’actrice en est pour quelque chose. Nick Morton possède plus de chimie avec la Momie avec qui il développe une connexion psychique. Je ne crois pas être la seule qui a senti une tension sexuelle entre ces deux personnages.
Comme les protagonistes principaux ne sont pas assez intéressants pour tenir le film en haleine, on doit se rabattre sur les séquences d’action. Celles-ci sont bien élaborées. La scène en apesanteur dans un avion militaire qui se désintègre en plein vol (séquence qui avait nécessité 64 prises lors du tournage!) est un peu plus courte qu’anticipé, mais plaît quand même. De l’humour est également intégré dans ses scènes (par exemple dans le combat qui oppose Nick contre la horde de « zombies ») rendant le tout plus divertissant. Comme pour plusieurs films que j’ai vus récemment, les blagues tombent parfois à plat. L’apparition sporadique de Chris Vail dans le but de faire rire le spectateur ne fonctionne pas vraiment. Contrairement à mes attentes, THE MUMMY comporte beaucoup moins de séquences d’horreur. La seule scène qui en est une est bien conceptualisée. La manière dont la momie se meut lorsqu’elle émerge de son sarcophage est lugubre.
Lorsque le rythme de l’histoire ralentit au milieu de film, on introduit alors Prodigium, une organisation secrète qui a le mandat d’étudier et d’éradiquer les monstres de la surface de la Terre. Elle est menée par le Dr Henry Jerkyll, un personnage qui apparaîtra sans aucun doute dans d’autres films de l’univers cinématographique.
Je recommande fortement de ne pas visionner la version 3D du film. Elle ne fait qu’assombrir davantage l’image dans plusieurs séquences d’action qui se déroulent dans la noirceur.
Pour conclure, malgré les nombreuses critiques peu élogieuses de THE MUMMY, je recommande tout de même de voir le film au cinéma. Comme il est le premier d’une série de huit longs métrages qui aura lieu dans le même univers, il en vaut le détour.