JOHN WICK (cliquez sur ce lien pour lire ma critique) était pour moi une surprise de l’année 2014 et pour une rare fois, les critiques professionnelles nord-américaines avaient réservé un accueil très favorable à un thriller d’action. Il est rapidement devenu un film culte grâce à la qualité des séquences d’action qui ne se fient pas au CGI, la trame sonore entraînante, le scénario de base simpliste (venger la mort d’un chien). Pour JOHN WICK : CHAPTER 2, tous les éléments sont là pour que le film soit un autre succès. Le réalisateur Chad Stahelski, Derek Kolstad qui signe le scénario et le duo Tyler Bates et Joel J. Richard qui s’occupent de la trame musicale avaient tous contribué au succès du premier chapitre sont de retour.
La présence du Continental ajoutait un degré de surréalisme à l’œuvre originale. Dans cet opus, le fonctionnement de l’organisation d’assassins dont John Wick fait partie est développé davantage. Il y a deux règles dont chaque membre doit suivre absolument sous peine d’expulsion (la mort) :
1. Ne jamais régler ses comptes à l’intérieur des établissements du Continental c.-à-d. l’hôtel Continental à New York (ou le Il Continentale à Rome) 2. Lorsque présenté avec un « marker » (médaillon d’or contenant le sang d’un membre) le membre doit honorer son pacte.
Dans JOHN WICK : CHAPTER 2, après avoir assassiné Iosef Tarasov le jeune homme qui a tué sa chienne et Viggo, le père de ce dernier, John Wick se présente dans l’entrepôt d’Abram Tarasov [Peter Stormare], membre de la pègre russe à Brooklyn pour y récupérer sa Mustang 1969 qui lui avait été volée. Abram est le frère de Viggo et rappelle à bras droit (et de par le fait même, l’auditoire) la raison pour laquelle John Wick est considéré être le Boogeyman. « John is a man of focus, comitment and sheer f*cking will. » Selon lui, les histoires qu’on entend à son sujet sont atténuées. John tue une bonne dizaine de ses hommes et démolit presque complètement sa bagnole en essayant de se frayer un chemin vers la sortie. Lorsque John se présente dans le bureau d’Abram, ils décident d’enterrer leur hache de guerre et mettre un terme à la vendetta. John choisit de prendre une retraite bien méritée et mettre son passé d’assassin derrière lui...
Quelque temps plus tard, Santino D’Antonio [Riccardo Scamarcio] un gangster italien vient rendre visite à John dans son domicile. Les deux se connaissent depuis quelques années et Santino est celui qui avait aidé John dans la tâche impossible d’avoir une vie normale. Il lui montre un « marker » contenant le sang de John et lui mentionne que c’est maintenant le temps de repayer la dette. Santino voudrait que John assassine sa sœur Gianna [Claudia Gerini], car il voudrait prendre sa place à la High Table, une association qui regroupe les différentes organisations criminelles dans le monde qui inclut le Continental. Ne voulant pas sortir de sa retraite, John refuse catégoriquement et Santino réitère en faisant exploser sa maison. Après en avoir discuté avec Winston [Ian McShane], le manager du Continental, John réalise qu’il n’a pas d’autre choix que d’accepter la demande de Santino, car selon les règles du Continental, la dette est irrévocable. Il se rend donc à Rome et séjourne dans l'hôtel Il Continentale afin de se préparer pour cette tâche.
Pour ne pas dévoiler l’histoire au complet, je vais m’arrêter ici. Comme dans le premier opus, celui-ci se démarque par sa simplicité. L'aspect émotionnel/ désir de vengeance n'est pas au rendez-vous. John Wick est animé ici par le sens du devoir.
Avec JOHN WICK, Keanu Reeves avait marqué son retour en grande pompe aux films d’action, chose qu’on attendait depuis son rôle dans la trilogie de The Matrix. Dans JOHN WICK : CHAPTER 2, il en remet. L’acteur de 52 ans est en pleine forme et continue de nous étonner. Il exécute la plupart des chorégraphies lui-même sans l’aide d’une doublure. Les séquences d’action qui mélange habilement les fusillades et les batailles corps à corps employant des techniques similaires à du jujitsu (ou du judo?) divertissent par leur brutalité. Au nombre de personnes qui se font tuer par John Wick dans ce chapitre (même si j'ai perdu le compte dès la deuxième séquence d’action, je dirais qu’il y en a 130 environ, ce qui représente à peu près le double du premier film) les séquences ne sont étonnamment pas répétitives. Et pour en revenir à ce que je mentionnais dans ma critique de JOHN WICK, il y a une belle séquence où John Wick démolit un chasseur de primes à l’aide d’UN CRAYON!!! (La scène en question est celle qui a causé la plus grande réaction de ma part lors du visionnement.) Keanu Reeves effectue les prouesses physiques avec l’élégance d’un danseur et possède une excellente maitrise du maniement des armes.
JOHN WICK : CHAPTER 2 reprend le même style et ton humoristique (humour noir) du premier opus et on le remarque dès les premières minutes par l’expression sur le visage d’ Abram qui entend le carnage de John Wick. De plus, la meilleure scène qui n’en est pas une d’action est le montage où John Wick « magasine » pour trouver les différents objets pour réussir sa mission.
Un des principaux adversaires de John Wick, Cassian [Common], le garde du corps de Gianna, arrive à lui tenir tête pour une majeure partie du film. Il existe une chimie si palpable entre les deux personnages qu’on aurait très bien pu les imaginer être de très bons amis. Ares [Ruby Rose], responsable de la sécurité de Santino a un rôle un peu moins mémorable dû à son mutisme. Elle doit utiliser le langage des signes pour communiquer avec les autres personnages. Des trois œuvres cinématographiques que j’ai vu en 2017 où on voit l’actrice (xXx : Return of Xander Cage, Resident Evil : The Final Chapter et celui-ci), son meilleur rôle est ici. L’antagoniste principal du film est sous-utilisé. Petite déception également quant à l’utilisation de Laurence Fishburne qui interprète The Bowery King, le chef d’une bande d’assassins déguisés en sans-abris. Ceux qui s’attendaient à une « réunion Neo et Morpheus » seront déçus par sa présence minimale et très tardive (sa première apparition est durant les 30 dernières minutes du long métrage). Espérons que le personnage soit plus mis en valeur dans le troisième chapitre.
Ce qui rend les séquences d’action encore plus attrayantes est la manière dont le tout est filmé/monté. La caméra n’est jamais trop loin ou trop près des personnages. Le spectateur arrive à comprendre EXACTEMENT ce qui se passe, même lorsque la scène a lieu durant la nuit ou dans les catacombes de Rome. Chaque coup de feu est entendu, on voit clairement la façon dont meurt chaque adversaire. Les séquences ne sont pas entrecoupées sans cesse (si vous avez vu Resident Evil : The Final Chapter, c’est la pire offrande du cinéma des dernières années à ce niveau-là.)
Mentionnons également les différents lieux de tournage. Les Montréalais reconnaîtront facilement le couloir éclairé par un écran lumineux du Quartier des Spectacles (dans la séquence où John se bat avec une femme assassin jouant du violon) ainsi que la station de métro Place-des-Arts. Cette dernière a provoqué un petit fou rire de ma part, car John Wick traverse la station et se retrouve à New York la seconde suivante. Les non-Montréalais n’y verront que du feu. La cinématographie impeccable et l'esthétisme sont mis en évidence lors des dernières séquences d’action qui ont lieu dans des endroits somptueux : la station de métro du World Trade Center maculée de blanc qui contraste bien avec le sang des ennemis et la salle aux miroirs éclairée par des néons qui semble être un hommage à Enter the Dragon avec Bruce Lee.
Pour finir, il y a une séquence vers la fin du film qui est un peu trop tiré par les cheveux. Ça n'enlève par contre rien au long métrage.
JOHN WICK : CHAPTER 2 est exactement la suite et le film pop-corn qu’on attendait en 2017. Si vous êtes des fans du premier opus, il est décidément À VOIR et en ce qui me concerne, À REVOIR au cinéma.
Les trois photos suivantes ont été prises (sur mon cellulaire malheureusement) par moi lors du tournage le 30 octobre dernier à Montréal où la rue Sainte-Catherine a été transformée en Eight Avenue à New York pour la toute première séquence d’action de JOHN WICK : CHAPTER 2.
1. Ne jamais régler ses comptes à l’intérieur des établissements du Continental c.-à-d. l’hôtel Continental à New York (ou le Il Continentale à Rome) 2. Lorsque présenté avec un « marker » (médaillon d’or contenant le sang d’un membre) le membre doit honorer son pacte.
Dans JOHN WICK : CHAPTER 2, après avoir assassiné Iosef Tarasov le jeune homme qui a tué sa chienne et Viggo, le père de ce dernier, John Wick se présente dans l’entrepôt d’Abram Tarasov [Peter Stormare], membre de la pègre russe à Brooklyn pour y récupérer sa Mustang 1969 qui lui avait été volée. Abram est le frère de Viggo et rappelle à bras droit (et de par le fait même, l’auditoire) la raison pour laquelle John Wick est considéré être le Boogeyman. « John is a man of focus, comitment and sheer f*cking will. » Selon lui, les histoires qu’on entend à son sujet sont atténuées. John tue une bonne dizaine de ses hommes et démolit presque complètement sa bagnole en essayant de se frayer un chemin vers la sortie. Lorsque John se présente dans le bureau d’Abram, ils décident d’enterrer leur hache de guerre et mettre un terme à la vendetta. John choisit de prendre une retraite bien méritée et mettre son passé d’assassin derrière lui...
Quelque temps plus tard, Santino D’Antonio [Riccardo Scamarcio] un gangster italien vient rendre visite à John dans son domicile. Les deux se connaissent depuis quelques années et Santino est celui qui avait aidé John dans la tâche impossible d’avoir une vie normale. Il lui montre un « marker » contenant le sang de John et lui mentionne que c’est maintenant le temps de repayer la dette. Santino voudrait que John assassine sa sœur Gianna [Claudia Gerini], car il voudrait prendre sa place à la High Table, une association qui regroupe les différentes organisations criminelles dans le monde qui inclut le Continental. Ne voulant pas sortir de sa retraite, John refuse catégoriquement et Santino réitère en faisant exploser sa maison. Après en avoir discuté avec Winston [Ian McShane], le manager du Continental, John réalise qu’il n’a pas d’autre choix que d’accepter la demande de Santino, car selon les règles du Continental, la dette est irrévocable. Il se rend donc à Rome et séjourne dans l'hôtel Il Continentale afin de se préparer pour cette tâche.
Pour ne pas dévoiler l’histoire au complet, je vais m’arrêter ici. Comme dans le premier opus, celui-ci se démarque par sa simplicité. L'aspect émotionnel/ désir de vengeance n'est pas au rendez-vous. John Wick est animé ici par le sens du devoir.
Avec JOHN WICK, Keanu Reeves avait marqué son retour en grande pompe aux films d’action, chose qu’on attendait depuis son rôle dans la trilogie de The Matrix. Dans JOHN WICK : CHAPTER 2, il en remet. L’acteur de 52 ans est en pleine forme et continue de nous étonner. Il exécute la plupart des chorégraphies lui-même sans l’aide d’une doublure. Les séquences d’action qui mélange habilement les fusillades et les batailles corps à corps employant des techniques similaires à du jujitsu (ou du judo?) divertissent par leur brutalité. Au nombre de personnes qui se font tuer par John Wick dans ce chapitre (même si j'ai perdu le compte dès la deuxième séquence d’action, je dirais qu’il y en a 130 environ, ce qui représente à peu près le double du premier film) les séquences ne sont étonnamment pas répétitives. Et pour en revenir à ce que je mentionnais dans ma critique de JOHN WICK, il y a une belle séquence où John Wick démolit un chasseur de primes à l’aide d’UN CRAYON!!! (La scène en question est celle qui a causé la plus grande réaction de ma part lors du visionnement.) Keanu Reeves effectue les prouesses physiques avec l’élégance d’un danseur et possède une excellente maitrise du maniement des armes.
JOHN WICK : CHAPTER 2 reprend le même style et ton humoristique (humour noir) du premier opus et on le remarque dès les premières minutes par l’expression sur le visage d’ Abram qui entend le carnage de John Wick. De plus, la meilleure scène qui n’en est pas une d’action est le montage où John Wick « magasine » pour trouver les différents objets pour réussir sa mission.
Un des principaux adversaires de John Wick, Cassian [Common], le garde du corps de Gianna, arrive à lui tenir tête pour une majeure partie du film. Il existe une chimie si palpable entre les deux personnages qu’on aurait très bien pu les imaginer être de très bons amis. Ares [Ruby Rose], responsable de la sécurité de Santino a un rôle un peu moins mémorable dû à son mutisme. Elle doit utiliser le langage des signes pour communiquer avec les autres personnages. Des trois œuvres cinématographiques que j’ai vu en 2017 où on voit l’actrice (xXx : Return of Xander Cage, Resident Evil : The Final Chapter et celui-ci), son meilleur rôle est ici. L’antagoniste principal du film est sous-utilisé. Petite déception également quant à l’utilisation de Laurence Fishburne qui interprète The Bowery King, le chef d’une bande d’assassins déguisés en sans-abris. Ceux qui s’attendaient à une « réunion Neo et Morpheus » seront déçus par sa présence minimale et très tardive (sa première apparition est durant les 30 dernières minutes du long métrage). Espérons que le personnage soit plus mis en valeur dans le troisième chapitre.
Ce qui rend les séquences d’action encore plus attrayantes est la manière dont le tout est filmé/monté. La caméra n’est jamais trop loin ou trop près des personnages. Le spectateur arrive à comprendre EXACTEMENT ce qui se passe, même lorsque la scène a lieu durant la nuit ou dans les catacombes de Rome. Chaque coup de feu est entendu, on voit clairement la façon dont meurt chaque adversaire. Les séquences ne sont pas entrecoupées sans cesse (si vous avez vu Resident Evil : The Final Chapter, c’est la pire offrande du cinéma des dernières années à ce niveau-là.)
Mentionnons également les différents lieux de tournage. Les Montréalais reconnaîtront facilement le couloir éclairé par un écran lumineux du Quartier des Spectacles (dans la séquence où John se bat avec une femme assassin jouant du violon) ainsi que la station de métro Place-des-Arts. Cette dernière a provoqué un petit fou rire de ma part, car John Wick traverse la station et se retrouve à New York la seconde suivante. Les non-Montréalais n’y verront que du feu. La cinématographie impeccable et l'esthétisme sont mis en évidence lors des dernières séquences d’action qui ont lieu dans des endroits somptueux : la station de métro du World Trade Center maculée de blanc qui contraste bien avec le sang des ennemis et la salle aux miroirs éclairée par des néons qui semble être un hommage à Enter the Dragon avec Bruce Lee.
Pour finir, il y a une séquence vers la fin du film qui est un peu trop tiré par les cheveux. Ça n'enlève par contre rien au long métrage.
JOHN WICK : CHAPTER 2 est exactement la suite et le film pop-corn qu’on attendait en 2017. Si vous êtes des fans du premier opus, il est décidément À VOIR et en ce qui me concerne, À REVOIR au cinéma.
Les trois photos suivantes ont été prises (sur mon cellulaire malheureusement) par moi lors du tournage le 30 octobre dernier à Montréal où la rue Sainte-Catherine a été transformée en Eight Avenue à New York pour la toute première séquence d’action de JOHN WICK : CHAPTER 2.