A CURE FOR WELLNESS de Gore Verbinski est sans aucun doute le long métrage le plus bizarre que vous verrez en 2017. Dû à son côté étrange, je suis incertaine de l’avoir aimé. Si vous vous attendez à un film d’horreur, vous serez déçus (The Ring du même réalisateur est dans l’ensemble un bien meilleur film). Si vous vous attendez à une histoire captivante qui tient la route, vous serez également déçus. Par ses images et idées curieuses, le film n’est certainement pas destiné à un grand public et ne manquera pas de diviser la critique.
Dane DeHaan interprète Lockhart un jeune cadre ambitieux d'une entreprise financière à New York. À la suite de la mort d’un collègue d’une crise cardiaque, il est sommé par ses supérieurs de ramener Rolland Pembroke [Harry Groener], le président de la compagnie au bercail, le seul qui peut permettre une fusion très lucrative pour la compagnie. Pembroke a quitté le pays il y a quelque temps pour se rendre dans un endroit isolé dans les Alpes suisses pour y subir un traitement miraculeux. Il n’est jamais revenu et a annoncé son désir de rester là-bas dans une lettre. Selon ses dires, cette cure le guérit du capitaliste du monde moderne.
Ce qui semble d'abord être une tâche facile se complique lorsqu’à peine arrivé dans le sanatorium, Lockhart subit un accident de voiture et se casse une jambe. Contraint de séjourner dans le centre par le Dr Heinrich Volmer [Jason Issacs] qui prétend qu’il est affligé du même « mal » que tous les autres patients, Lockhart tentera de découvrir la raison pour laquelle les patients (toutes des personnes âgées) refusent de partir alors que le traitement semble les rendre plus malades au lieu de purifier leur corps. Pourquoi les patients sont-ils déshydratés alors que la cure se base sur l’hydrothérapie? Il y fera également la connaissance d’Hanna [Mia Goth], la plus jeune patiente de l’établissement.
A CURE FOR WELLNESS semble s’inspirer de vieux films tels que Rosemary’s Baby et The Shining. Les cinéphiles plus jeunes y trouveront des similitudes avec Shutter Island et Crimson Peak. Visuellement, le film est une œuvre d’art. Impossible de ne pas être émerveillé par la cinématographie de Bojan Bazelli. Le château Hohenzollern en Allemagne qui a servi de lieu principal de tournage est mis en valeur et rend les séquences lugubres. Contrairement aux séquences à l’extérieur où les patients semblent être dans une maison de retraite paradisiaque, les scènes à l’intérieur de l’institut Volmer sont empreintes d’une atmosphère oppressante. Comme pour Lockhart, le spectateur est pris dans ce lieu qui pèse sur lui. On ne sait plus faire la différence entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Si vous détestez vous rendre chez le dentiste, je vous préviens tout de suite: une séquence vous fera grimacer (ou crier) durant le visionnement. Même si l’intrigue a lieu dans le temps présent, on a l’impression que l’histoire se situe dans les années 1940-50 grâce au travail d’Eve Stewart, la directrice artistique.
D’une durée de deux heures et demie, le film ne comporte étonnamment pas trop de longueurs. La seule scène qui s’éternise est celle où Lockhart et Hannah se trouvent dans un bar et cette dernière danse au son de la musique. Malheureusement, le ton change lors des 20 dernières minutes qui sont beaucoup trop exagérées. Voulant donner une finale digne d’un blockbuster hollywoodien, les cinéastes gâchent complètement l’atmosphère lugubre présentée durant les deux premières heures. De plus, plusieurs seront déçus par les réponses aux mystères qui laissent sur notre faim. L’attente de deux heures pour ces réponses n’en vaut pas la peine. La révélation finale qu’on voit venir bien avant Lockhart n’a pas l’impact voulu.
Mia Goth, une actrice qui m’était complètement inconnue fascine dans le rôle d’Hannah grâce à son apparence physique (elle est si maigre qu’on est incapable de déterminer son âge) et son langage corporel. La première fois qu’on fait connaissance avec Hannah, on a l’impression qu’elle est irréelle, qu’elle vient d’une autre époque (ou d’un conte). Mia dépeint avec aisance toute l’innocence de ce personnage qui a vécu dans l’institut de Volmer toute sa vie et ne connaît rien du monde extérieur. Volmer considère Hannah comme sa fille et la surprotège. La relation qu’elle développe avec Lockhart viendra chambouler le tout. Dane Dehaan qu’on connaît depuis son rôle dans Chronicle donne également une solide performance. Croyez-le ou non, il ressemble étrangement à Leonardo DiCaprio dans quelques séquences du film.
Si vous avez envie de visionner une œuvre qui se veut différente de ce que vous avez vu au cinéma dans les dernières années, A CURE FOR WELLNESS est pour vous. Pour un public averti seulement.
Dane DeHaan interprète Lockhart un jeune cadre ambitieux d'une entreprise financière à New York. À la suite de la mort d’un collègue d’une crise cardiaque, il est sommé par ses supérieurs de ramener Rolland Pembroke [Harry Groener], le président de la compagnie au bercail, le seul qui peut permettre une fusion très lucrative pour la compagnie. Pembroke a quitté le pays il y a quelque temps pour se rendre dans un endroit isolé dans les Alpes suisses pour y subir un traitement miraculeux. Il n’est jamais revenu et a annoncé son désir de rester là-bas dans une lettre. Selon ses dires, cette cure le guérit du capitaliste du monde moderne.
Ce qui semble d'abord être une tâche facile se complique lorsqu’à peine arrivé dans le sanatorium, Lockhart subit un accident de voiture et se casse une jambe. Contraint de séjourner dans le centre par le Dr Heinrich Volmer [Jason Issacs] qui prétend qu’il est affligé du même « mal » que tous les autres patients, Lockhart tentera de découvrir la raison pour laquelle les patients (toutes des personnes âgées) refusent de partir alors que le traitement semble les rendre plus malades au lieu de purifier leur corps. Pourquoi les patients sont-ils déshydratés alors que la cure se base sur l’hydrothérapie? Il y fera également la connaissance d’Hanna [Mia Goth], la plus jeune patiente de l’établissement.
A CURE FOR WELLNESS semble s’inspirer de vieux films tels que Rosemary’s Baby et The Shining. Les cinéphiles plus jeunes y trouveront des similitudes avec Shutter Island et Crimson Peak. Visuellement, le film est une œuvre d’art. Impossible de ne pas être émerveillé par la cinématographie de Bojan Bazelli. Le château Hohenzollern en Allemagne qui a servi de lieu principal de tournage est mis en valeur et rend les séquences lugubres. Contrairement aux séquences à l’extérieur où les patients semblent être dans une maison de retraite paradisiaque, les scènes à l’intérieur de l’institut Volmer sont empreintes d’une atmosphère oppressante. Comme pour Lockhart, le spectateur est pris dans ce lieu qui pèse sur lui. On ne sait plus faire la différence entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Si vous détestez vous rendre chez le dentiste, je vous préviens tout de suite: une séquence vous fera grimacer (ou crier) durant le visionnement. Même si l’intrigue a lieu dans le temps présent, on a l’impression que l’histoire se situe dans les années 1940-50 grâce au travail d’Eve Stewart, la directrice artistique.
D’une durée de deux heures et demie, le film ne comporte étonnamment pas trop de longueurs. La seule scène qui s’éternise est celle où Lockhart et Hannah se trouvent dans un bar et cette dernière danse au son de la musique. Malheureusement, le ton change lors des 20 dernières minutes qui sont beaucoup trop exagérées. Voulant donner une finale digne d’un blockbuster hollywoodien, les cinéastes gâchent complètement l’atmosphère lugubre présentée durant les deux premières heures. De plus, plusieurs seront déçus par les réponses aux mystères qui laissent sur notre faim. L’attente de deux heures pour ces réponses n’en vaut pas la peine. La révélation finale qu’on voit venir bien avant Lockhart n’a pas l’impact voulu.
Mia Goth, une actrice qui m’était complètement inconnue fascine dans le rôle d’Hannah grâce à son apparence physique (elle est si maigre qu’on est incapable de déterminer son âge) et son langage corporel. La première fois qu’on fait connaissance avec Hannah, on a l’impression qu’elle est irréelle, qu’elle vient d’une autre époque (ou d’un conte). Mia dépeint avec aisance toute l’innocence de ce personnage qui a vécu dans l’institut de Volmer toute sa vie et ne connaît rien du monde extérieur. Volmer considère Hannah comme sa fille et la surprotège. La relation qu’elle développe avec Lockhart viendra chambouler le tout. Dane Dehaan qu’on connaît depuis son rôle dans Chronicle donne également une solide performance. Croyez-le ou non, il ressemble étrangement à Leonardo DiCaprio dans quelques séquences du film.
Si vous avez envie de visionner une œuvre qui se veut différente de ce que vous avez vu au cinéma dans les dernières années, A CURE FOR WELLNESS est pour vous. Pour un public averti seulement.