Avec GET OUT, l'acteur Jordan Peele (qu’on a vu dans Keanu) réalise son premier long métrage en carrière. Il signe également le scénario. Cette comédie d’horreur a été présentée pour la première fois lors d’un visionnement surprise au festival Sundance il y a quelques semaines où il a reçu un accueil chaleureux de la part des critiques. En ce qui me concerne, je crois qu’il répond amplement aux attentes. Un conseil: ne pas visionner la bande-annonce du film (qui en révèle beaucoup trop) avant de le voir.
Dans GET OUT, Chris Washington [Daniel Kaluuya], un jeune afro-américain de 25 ans, photographe de profession se prépare à visiter les parents de sa copine Rose Armitage [Allison Williams] pour la première fois. Ils se fréquentent depuis cinq mois et c’est le moment propice de le faire. Les Armitage vivent dans une résidence cossue, isolée (setting parfait pour un film d’horreur) et accueilleront le jeune couple le temps d’une fin de semaine. Un peu stressé par la rencontre, Chris demande à Rose si elle a mentionné à ses parents qu’il est noir. Elle rétorque qu’ils ne sont pas du tout racistes. Ils auraient même voté pour Obama une 3e fois!
Dès les premiers moments de leur visite chez les Armitage, Chris remarque que quelque chose cloche. Peut-être est-ce le fait que Missy [Catherine Keener] et Dean [Bradley Whitford], les parents de Rose n’approuvent pas réellement la relation interraciale? Si c’est le cas, pourquoi Georgina [Betty Gabriel] la bonne et Walter [Marcus Henderson] le jardinier (des afro-américains) agissent-ils également de manière bizarre? Ces derniers ont un comportement presque robotique, une expression faciale indéfinissable. Au cours de la fin de semaine qui s’ensuit, le mystère s' épaissit. Chris découvre que toutes les autres personnes qu’il rencontre ont une attitude bizarre envers lui...
GET OUT mélange très bien l’humour et le thriller. Le côté horreur qui se base sur des jump-scare plus ou moins efficaces est moins mis de l’avant que l’aspect comique et mystérieux. Les scènes, sans être hilarantes, m’ont quand même fait rigoler. Si parfois l’amalgame des deux styles donne un résultat très cheesy, ce n’est pas le cas cette fois-ci. Au contraire, le résultat est plutôt réussi. L’humour n’est pas forcé. Le scénariste, reconnu pour son talent pour la comédie, met en scène des séquences drôles débordantes d’authenticité. Le mystère prend tout son temps pour s’établir et nous tient en haleine jusqu’à la fin. Le scénario est bien ficelé et ne comporte aucune longueur. Le film m’a paru plus court que son temps réel. L’atmosphère du long métrage nous transporte dans la peau du protagoniste principal puisqu’on assiste en même temps que lui à ses découvertes. On rencontre en même temps que lui les parents de sa copine, on ressent le même malaise que lui durant le souper, etc. De plus, contrairement à plusieurs films d’horreur où les personnages prennent des décisions stupides, Chris agit de manière réaliste face à tout ce qui lui arrive. La révélation finale n’est pas saisissante (mais tout de même beaucoup plus satisfaisante que celle de A Cure for Wellness), mais comme elle n’est pas prévisible, elle stimule quand même notre intérêt jusqu’au bout.
J’étais peu familière avec tous les acteurs du film, sauf pour Daniel Kaluya que j’ai vu dans Sicario [ma critique ici]. Ce dernier a su exprimer un large éventail d’émotions avec crédibilité et vraisemblance. Les autres comédiens ont également livré des performances intéressantes et n’ont pas surjoué même si on peut s’attendre à ça dans ce genre de film.
Le personnage de Rod Williams [Milton « Lil Rel » Howery] un agent aux douanes, le meilleur ami de Chris est particulièrement drôle et vole la vedette. Il se permet de dire tout haut ce que le spectateur pense tout bas. Les séquences où il apparaît sont celles qui ont suscité le plus de rires de la part du public. Par ailleurs, par les remarques racistes mentionnées par certains personnages, le long métrage m’a paru être une satire sur la tension raciale aux États-Unis. Les blagues doivent être prises au second degré et ne devraient pas offenser les gens de la communauté noire.
Pendant mon visionnement, les spectateurs étaient très expressifs, ils riaient très fort et étaient complètement embarqué dans l’histoire. Plusieurs applaudissements ont été entendus durant certaines séquences, surtout vers le dénouement. Comme à chaque fois, ces manifestations améliorent mon expérience générale et j’ai davantage apprécié le film.
GET OUT est une comédie/thriller rafraichissante à voir au cinéma, de préférence avec un large public.
GET OUT mélange très bien l’humour et le thriller. Le côté horreur qui se base sur des jump-scare plus ou moins efficaces est moins mis de l’avant que l’aspect comique et mystérieux. Les scènes, sans être hilarantes, m’ont quand même fait rigoler. Si parfois l’amalgame des deux styles donne un résultat très cheesy, ce n’est pas le cas cette fois-ci. Au contraire, le résultat est plutôt réussi. L’humour n’est pas forcé. Le scénariste, reconnu pour son talent pour la comédie, met en scène des séquences drôles débordantes d’authenticité. Le mystère prend tout son temps pour s’établir et nous tient en haleine jusqu’à la fin. Le scénario est bien ficelé et ne comporte aucune longueur. Le film m’a paru plus court que son temps réel. L’atmosphère du long métrage nous transporte dans la peau du protagoniste principal puisqu’on assiste en même temps que lui à ses découvertes. On rencontre en même temps que lui les parents de sa copine, on ressent le même malaise que lui durant le souper, etc. De plus, contrairement à plusieurs films d’horreur où les personnages prennent des décisions stupides, Chris agit de manière réaliste face à tout ce qui lui arrive. La révélation finale n’est pas saisissante (mais tout de même beaucoup plus satisfaisante que celle de A Cure for Wellness), mais comme elle n’est pas prévisible, elle stimule quand même notre intérêt jusqu’au bout.
J’étais peu familière avec tous les acteurs du film, sauf pour Daniel Kaluya que j’ai vu dans Sicario [ma critique ici]. Ce dernier a su exprimer un large éventail d’émotions avec crédibilité et vraisemblance. Les autres comédiens ont également livré des performances intéressantes et n’ont pas surjoué même si on peut s’attendre à ça dans ce genre de film.
Le personnage de Rod Williams [Milton « Lil Rel » Howery] un agent aux douanes, le meilleur ami de Chris est particulièrement drôle et vole la vedette. Il se permet de dire tout haut ce que le spectateur pense tout bas. Les séquences où il apparaît sont celles qui ont suscité le plus de rires de la part du public. Par ailleurs, par les remarques racistes mentionnées par certains personnages, le long métrage m’a paru être une satire sur la tension raciale aux États-Unis. Les blagues doivent être prises au second degré et ne devraient pas offenser les gens de la communauté noire.
Pendant mon visionnement, les spectateurs étaient très expressifs, ils riaient très fort et étaient complètement embarqué dans l’histoire. Plusieurs applaudissements ont été entendus durant certaines séquences, surtout vers le dénouement. Comme à chaque fois, ces manifestations améliorent mon expérience générale et j’ai davantage apprécié le film.
GET OUT est une comédie/thriller rafraichissante à voir au cinéma, de préférence avec un large public.