En 1944, durant la 2e guerre mondiale, « The Monument
men » est un groupe créé par le général Eisenhower. Il a pour mission de
suivre les Alliés en Allemagne pour prendre les oeuvres d'art dérobées par les nazis
et les rendre à leurs propriétaires. Cette mission semble impossible. Comment
un groupe de sept hommes composé de directeurs de musées, historiens et
amateurs d'art accompliront-ils cette tâche sans y laisser leur peau?
Critique
Avec une distribution de plusieurs acteurs populaires, on
pouvait s'attendre à un film phénoménal. Malheureusement, ce n’est pas le cas.
The Monument Men n’obtiendra sûrement pas une nomination aux Oscars comme
meilleur film de l’année, mais il est tout de même divertissant.
Le scénario est basé sur le livre The Monuments Men: Allied
Heroes, Nazi Thieves and the Greatest Treasure Hunt in History par Robert M. Edsel qui est elle-même basée
sur un fait vécu. Le film devait initialement sortir au cinéma la semaine avant
Noël. Cette sortie a été retardée, car le réalisateur Georges Clooney, avait de
la difficulté à incorporer l’humour dans ce film au sujet sérieux.
Georges Clooney joue le rôle de Frank Stokes un historien d’art.
Il met sur pied une équipe composée de six collègues : un architecte (Bill
Murray), un expert de l’art britannique (Hugh Bonneville), un sculpteur (John
Goodman), un marchand d’art français (Jean Dujardin), un historien (Bob
Balaban) et un conservateur d’art du Met (Matt Damon). On les suit de leur boot-camp,
de leur arrivée en Normandie jusqu’aux mines de sel en Allemagne en passant par
la Belgique et la France. Ils recherchent des œuvres d’arts volés par les nazis,
en particulier la Madone de Bruges, une statue en marbre qui a une
signification très importante pour le groupe.
Le film est principalement un drame, mais il est teinté de
plusieurs scènes à saveur humoristique. Une petite scène dont les gens dans la
salle ont vraiment apprécié est la suivante : James Granger, le personnage
interprété par Matt Damon essaie de parler en français. Son interlocuteur
remarque que son français est particulièrement mauvais. James Granger lui dit
alors qu’il a appris le français à Montréal! (Comme le visionnement du film
était à Montréal, cette phrase a causé une excellente réaction de la part du
public.) Le film comporte une scène particulièrement émouvante.
Durant une nuit, les personnages, dont Richard Campbell (Bill Murray) écoutent
un disque d’une chanson interprétée par sa fille. La version de la chanson Have
Yourself A Merry Little Christmas que l’on entend est magnifique et touchante
(et brillamment interprétée par la jeune Nora Sagal). Richard Campbell se met à
pleurer en l’écoutant. La performance de Bill Murray y est excellente et tout à
fait authentique, car on ressent sa peine. Elle est ma scène préférée de tout
le film. Ne soyez pas surpris si vous avez une larme à l’œil ou le cœur gros lorsque
vous la verrez.
La distribution du film est formidable. Tous les acteurs jouent très bien leur rôle. Ce qui est dommage avec un film de ce genre est que
tous les personnages sont sous-développés. On ne connait pas grand chose sur
les personnages même rendu au dénouement. De plus, les personnages sont
majoritairement dans des scènes séparées, ce qui est un peu bizarre, car on a l’impression
que le film n’est qu’un ensemble de petites séquences qui n’ont pas vraiment de
lien entre eux. Par contre, cela s’améliore lors du dernier tiers du film alors que la majorité des personnages se retrouvent dans les mines en Allemagne.