Synopsis
En 2028, dans la ville de Detroit, une
multinationale au nom d'Omnicorp a la mainmise sur différents secteurs
tels que la conception et la fabrication de robots et l'armement militaire. Les
hauts dirigeants d'Omnicorp veulent maintenant introduire les robots dans la
vie de tous les jours. Lorsque Alex Murphy, père de famille et policier est
grièvement blessé, Omnicorp saisit cette chance en or pour le prendre comme
cobaye pour en faire le tout premier « RoboCop » un policier mi-homme
mi-robot. Omnicorp a cependant oublié quelque chose : derrière cette
machine se cache un homme.
RoboCop est le remake du film du même
nom sorti en 1987. C’est le réalisateur brésilien José Padilha qui s’est chargé
de nous faire revisiter ce film culte. Il est impossible pour moi de faire la
critique du film sans en faire la comparaison. Arrive-t-il à la hauteur de
l’original? La réponse est non.
Le principal problème du film est dû
à son scénario. Tout est vraiment prévisible. On arrive parfois à prévoir ce
qui va se passer plusieurs minutes avant que ces scènes n'arrivent. Et le fait
qu'il s'agit d'un remake n'en est pas la raison, car il est très différent de
l'original. De plus, tout semble générique. Les méchants du film ne sont pas
mémorables et ne sont pas intéressants. Dans l’original, le personnage de
Clarence Boodicker et sa bande d’escrocs étaient des personnages qu’on aimait détester
pour ce qu’ils ont fait à Alex Murphy. On a compris et suivi avec intérêt la
traque personnelle de RoboCop de ces personnages. Ici, rien de tout cela: celui
qui cause les blessures graves d’Alex Murphy n’est dans le film que pour
l’instant de cinq minutes. De plus, le scénario dégringole vers les 30
dernières minutes du film. La partie qui semble être la plus importante du film
est condensée et tous les événements s'enchaînent à une vitesse qui rend le
tout difficile à suivre.
Le ton du film est également très
différent que celui auquel l'original nous a habitués. Il est moins empreint de
sarcasme, l'humour est presque inexistant.
Au lieu d’être centrée sur l’action,
l’histoire met davantage l'accent sur le développement du personnage d'Alex
Murphy. Lorsqu'il se réveille dans le corps d'une machine, on suit et
comprend sa première réaction dans ce nouveau corps. Son interprète, Joel
Kinnaman est convaincant dans ce rôle, on peut ressentir sa rage et sa peine
lorsqu'il se voit sans son armure. On se retrouve à avoir pitié de lui et on se
demande même s'il ne serait pas mieux mort.
À l'instar de l'original où sa
famille n'apparaissait qu'à travers les flashbacks, elle est mise à
l'avant-plan. La femme d'Alex Murphy est présente dans plusieurs scènes et il
est évident qu'elle veut retrouver l'homme derrière la machine. Abbie Cornish,
son interprète n’a aucune chimie avec lui et les quelques scènes où les deux acteurs
sont ensemble paraissent forcées et manque de naturel. Lorsqu’Omnicorp réalise
que ses émotions rend le prototype vulnérable, ils tenteront de les supprimer
complètement, mais sans succès. Les émotions de RoboCop prendront complètement
le dessus de l'ordinateur.
Ceux qui ont vu le film original se
remémoreront les ED-209. Contrairement à l'utilisation de stop-motion dans le
film de 1987, ceux-ci sont créés avec des effets visuels. La bataille de
RoboCop contre ces machines ne semble pas aussi épique et semble même manquer
d'authenticité. Malgré tout, l'esthétique du film est généralement
excellente.
Ce film plaira certainement plus aux
familles avec enfants qu'aux adultes. Toutes les scènes de gore, de langage
obscène qui donnaient le charme à l'original et d’action over-the-top sont
omises.
Plusieurs aimeront les références à l'original tels que le thème musical de RoboCop, la présence d'au moins deux phrases dont : "I'd buy that for a dollar" et la phrase mémorable d'Alex Murphy:" Dead or alive, you are coming with me."
Plusieurs aimeront les références à l'original tels que le thème musical de RoboCop, la présence d'au moins deux phrases dont : "I'd buy that for a dollar" et la phrase mémorable d'Alex Murphy:" Dead or alive, you are coming with me."
RoboCop n’est ni excellent ni
particulièrement mauvais. Je recommande à tous de baisser vos attentes avant de
le voir au cinéma ou bien de rester chez vous et de voir l’original en vidéo. La version du long-métrage que j'ai vu est celle
en IMAX et je ne vous la suggère pas.
Le
Robocop de 1987 est un film culte et bien en avance sur son temps. Lors de la
sortie initiale du film, l'idée d'un policier mi-homme relevait de la
science-fiction. C'est un peu moins le cas aujourd'hui. Plus de 25 ans
plus tard, avec l'arrivée de drones et de prothèses médicales, la technologie
se développe à vitesse grandissante et prend énormément de place dans notre vie
quotidienne. Que se passera-t-il le jour où l'homme et la machine ne formeront
qu'une seule personne?