Synopsis
Inspiré par une vidéo mise en ligne où un fils bat sa mère, une équipe de télévision de Belgrade (Ivana, Backo et Sale) va dans un village isolé dans le but de tourner un reportage sur la violence faite aux femmes. Alors qu'ils interrogent la population locale au sujet de la vidéo, ils rencontrent un expert sur les phénomènes paranormaux et apprennent l’existence d’un démon au nom de Naprata. Voulant à tout prix capturer les premières images de cette créature, ils laissent tomber leur projet initial et défient le vieil adage : « il vaut mieux croire que d’être convaincu. » (It’s better to believe than to be convinced.)
Critique
Naprata est un des premiers films d’horreur de style pellicule retrouvée de la Serbie. Il y a quelques semaines, ce film a gagné des prix au Festival of Serbian Fantastic Film à Belgrade. Il est le premier long-métrage du réalisateur Mladen Milosavjevic.
Le long-métrage n’a qu’une durée de 64 minutes. Une grande partie du film montre les interviews de la population locale au sujet de la violence faite aux femmes, ce qui peut être un peu ennuyant pour certains. Le scénario devient plus intéressant lorsqu’ils font la rencontre de l’expert en phénomène paranormal. Il leur explique qu’il y a des règles spécifiques à suivre lorsqu’ils vont convoquer Naprata et le non-respect de ces règles sera dangereux. Est-ce que les personnages seront capables de respecter les règles? est une bonne question à se poser.
Au dernier tiers du long-métrage, l’atmosphère change soudainement et devient lugubre. Croyez-moi cela vaut la peine de patienter jusqu’à cette partie, car elle est pas mal « creepy ». La scène où le démon Naprata émerge de l’eau est bien tournée, mais par contre elle est un peu trop sombre. De plus, je crois que l’apparition de Naprata aurait dû être d’une plus longue durée pour avoir un plus grand impact côté horreur.
Le jeu des trois principaux acteurs est impressionnant. On n’a aucunement l’impression que le trio est en train de jouer un rôle tellement leur performance est authentique. Les personnages qui sont interviewés jouent sans effort, tout semble véridique. J’ai été surtout impressionnée par la scène finale du film. Nous pouvons ressentir la terreur et le désespoir qui se dégagent du personnage de Backo pendant qu’il capte les toutes dernières images de la vidéo.
La version que j’ai vue est sous-titrée en anglais. Certains textes sont manquants, mais cela ne m’a pas causé un problème, car j’ai pu néanmoins comprendre toute l’histoire.
Il y a plusieurs films de pellicule retrouvée qui ont été réalisés dans le passé et Naprata n’est pas un film innovateur du found-footage, mais j’ai quand même bien apprécié. Il y a du suspense, de l’horreur et le jeu des personnages est bon. Voyez ce film quand vous en aurez l’occasion!
Je veux remercier personnellement le réalisateur Mladen Milosavjevic de m’avoir contactée pour visionner ce film. Je me sens extrêmement privilégiée d’être une des premières au monde à le voir et à en faire la critique. Je lui souhaite bonne chance pour tous ses films futurs :)
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Milance Markovic (acteur), Miroslav Lakobrija
(makeup artist), Mladen Milosavljevic (réalisateur) et Andrej Boka
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