⭐️⭐️⭐️1/2 Voici ma critique du thriller BALESTRA de la réalisatrice canadienne Nicole Dorsey qui tombe à point durant les Olympiques de Paris.
Joanna, une escrimeuse de haut niveau s’entraîne tous les jours avec son mari en vue des jeux Olympiques de Paris en 2024. Elle veut à tout prix gagner la médaille d’or pour une dernière fois avant de prendre sa retraite. Elle s’entraîne tous les jours, mais ce n’est pas assez. Sa psychologue lui recommande un programme de rêves lucides qui lui permettra de s’entraîner même durant la nuit. Elle a droit à deux sessions par semaine. Durant un rêve, elle fait la connaissance de Elliot avec qui elle aura une relation extra conjugale. La pression est forte, serait-elle capable d’aller aux Olympiques?
Balestra signifie en escrime de faire un bond en avant suivi d’une fente, ce qui permet de déstabiliser l’adversaire. Dans le film, la vie de Joanna deviendra de plus en plus déstabilisée en utilisant l’appareil nommé Halo. Elle devient addicte et engage même une hacker pour enlever la limite de deux utilisations par semaine de l’appareil. Au lieu de s’entraîner dans ses rêves, elle a des relations sexuelles avec Elliot. Vu qu’elle s’entraîne avec son mari quotidiennement, ça ne l’affecte pas au départ, ça semble même lui donner de l’énergie. Elle est capable de gagner différentes compétitions, mais ne semble plus être capable de distinguer le rêve de la réalité, elle voit Elliot même éveillée.
Le film est en développement depuis 2020. Tessa Thompson devait jouer le rôle de Joanna, mais à cause de la Covid et des délais, elle n’était plus disponible. C’est Cush Jumbo qui l’a remplacée. Elle fait un travail exemplaire. Elle joue Joanna avec juste assez de vulnérabilité pour qu’on suive son personnage avec intérêt, malgré certains choix. Le long-métrage est donc plutôt imprévisible, car on ne sait pas comment elle va réagir face à certaines situations. La relation avec son mari, joué par James Badge Dale, n’est pas la meilleure et il agit plutôt comme un entraîneur qui lui met énormément de pression, plutôt qu’un mari aimant. Donc on comprend un peu le fait qu’elle s’évade dans des rêves avec Elliot [Manny Jacinto]. Elle est, de plus, traumatisée par un événement de son passé. Son adversaire principale est Audie Zimmer [Christin Park] qui fait également partie de l’équipe Américaine. La dernière confrontation entre les deux est particulièrement tendue. Le film dure 2 h 25, mais ce n’est jamais ennuyant.
BALESTRA est à l’affiche à partir du 8 août.
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