Afin avoir été présenté en première mondiale au festival de Cannes ainsi qu'en première nord-américaine au Festival International de Films de Toronto, SICARIO de Denis Villeneuve arrive enfin dans les salles au Québec!
Si les longs métrages tels qu' Incendies, Prisoners et Enemy ne vous ont pas encore convaincus du talent du réalisateur, SICARIO arrivera probablement à le faire, surtout après avoir vu la toute première séquence du film. Cette scène est magnifiquement tournée. Pour ne rien gâcher, je ne veux pas décrire ce qui arrive, mais disons qu'elle fesse complètement (surtout lorsque je l'ai vu à moitié endormie à 10h du matin). Je ne me rappelle pas avoir vu un film débuter avec une scène aussi intense. La musique qui l'accompagne et la cinématographie rend la scène creepy et tout droit sortie d'un film d'horreur.
Les événements du film sont perçus à travers les yeux de Kate Mercer, agente du FBI qui se spécialise dans des situations d'otages. Après l'événement initial dont elle et son partenaire Reggie Wayne (Daniel Kaluuya) ont été témoins, Kate veut à tout prix trouver les responsables, des membres du cartel mexicain. Lorsque Matt Graver lui demande de faire partie de son escouade tactique, elle accepte. Cette escouade clandestine a mandat de traquer les membres du cartel de drogue mexicain. Matt lui donne à peine quelques informations sur ce qui se passe et de leur mission. Après l'avoir informé qu'ils iront à El Paso, elle se trouve dans un avion et atterrit plutôt à Juàrez au Mexique. Elle arrive dans un monde complètement différent où des corps mutilés sont accrochés comme des pancartes à la vue de tous et où les lois américaines n'ont aucune place. Lorsqu'elle se retrouve coincée dans le traffic près de la frontière Mexique/États-Unis et qu'une fusillade éclate, scène absolument insensée si elle avait lieu aux États-Unis, elle se demande (et le spectateur également) dans quoi elle s'est embarqué.
Kate est une tomboy qui se soucie peu de son apparence (elle porte le même T-shirt durant une grande partie du film). Elle est initialement une tough qui démontre peu d'émotion, même après l'événement traumatisant dont elle a été témoin. Lorsque confrontée à l'idéologie de l'escouade tactique qui ne suit aucune règle, son monde s'écroule peu à peu et elle commence à démontrer de la vulnérabilité. Alejandro lui a dit au départ lorsqu'ils sont au Mexique: "Nothing will make sense to your American ears." Emily Blunt nous prouve ici sa versatilité en tant qu'actrice. Il y a indéniablement de la chimie entre elle et Benecio del Toro. Le mystérieux Alejandro est un ex-procureur colombien devenu spécialiste du cartel mexicain qui semble être traumatisé par un événement personnel récent. Même s'il est un homme violent qui ne parle pas énormément, Benecio joue avec une telle intensité que vous aimerez ce personnage.
SICARIO comporte malheureusement quelques longueurs qui nuit à la qualité du film, mais rien de trop grave. La trame narrative principale est ponctuée de scènes où l'on voit Silvio (Maximiliano Hernandez), un policier mexicain prendre un déjeuner en compagnie de sa femme et son fils. Si le but de ces scènes est de nous faire comprendre que n'importe quelle personne peut être pris dans l'engrenage du cartel, cela ne fonctionne pas vraiment. Par contre, toutes les scènes de tension/suspense sont magnifiquement orchestrées. Tout au niveau des plans de la caméra, la cinématographie par Roger Deakins (qui avait reçu une nomination aux Oscars pour son travail dans Prisoners), la trame sonore envoûtante de Jóhann Jójannsson est parfaite.
En somme, même s'il n'est pas parfait, SICARIO est un long-métrage à VOIR absolument dès sa sortie!
Si les longs métrages tels qu' Incendies, Prisoners et Enemy ne vous ont pas encore convaincus du talent du réalisateur, SICARIO arrivera probablement à le faire, surtout après avoir vu la toute première séquence du film. Cette scène est magnifiquement tournée. Pour ne rien gâcher, je ne veux pas décrire ce qui arrive, mais disons qu'elle fesse complètement (surtout lorsque je l'ai vu à moitié endormie à 10h du matin). Je ne me rappelle pas avoir vu un film débuter avec une scène aussi intense. La musique qui l'accompagne et la cinématographie rend la scène creepy et tout droit sortie d'un film d'horreur.
Les événements du film sont perçus à travers les yeux de Kate Mercer, agente du FBI qui se spécialise dans des situations d'otages. Après l'événement initial dont elle et son partenaire Reggie Wayne (Daniel Kaluuya) ont été témoins, Kate veut à tout prix trouver les responsables, des membres du cartel mexicain. Lorsque Matt Graver lui demande de faire partie de son escouade tactique, elle accepte. Cette escouade clandestine a mandat de traquer les membres du cartel de drogue mexicain. Matt lui donne à peine quelques informations sur ce qui se passe et de leur mission. Après l'avoir informé qu'ils iront à El Paso, elle se trouve dans un avion et atterrit plutôt à Juàrez au Mexique. Elle arrive dans un monde complètement différent où des corps mutilés sont accrochés comme des pancartes à la vue de tous et où les lois américaines n'ont aucune place. Lorsqu'elle se retrouve coincée dans le traffic près de la frontière Mexique/États-Unis et qu'une fusillade éclate, scène absolument insensée si elle avait lieu aux États-Unis, elle se demande (et le spectateur également) dans quoi elle s'est embarqué.
Kate est une tomboy qui se soucie peu de son apparence (elle porte le même T-shirt durant une grande partie du film). Elle est initialement une tough qui démontre peu d'émotion, même après l'événement traumatisant dont elle a été témoin. Lorsque confrontée à l'idéologie de l'escouade tactique qui ne suit aucune règle, son monde s'écroule peu à peu et elle commence à démontrer de la vulnérabilité. Alejandro lui a dit au départ lorsqu'ils sont au Mexique: "Nothing will make sense to your American ears." Emily Blunt nous prouve ici sa versatilité en tant qu'actrice. Il y a indéniablement de la chimie entre elle et Benecio del Toro. Le mystérieux Alejandro est un ex-procureur colombien devenu spécialiste du cartel mexicain qui semble être traumatisé par un événement personnel récent. Même s'il est un homme violent qui ne parle pas énormément, Benecio joue avec une telle intensité que vous aimerez ce personnage.
SICARIO comporte malheureusement quelques longueurs qui nuit à la qualité du film, mais rien de trop grave. La trame narrative principale est ponctuée de scènes où l'on voit Silvio (Maximiliano Hernandez), un policier mexicain prendre un déjeuner en compagnie de sa femme et son fils. Si le but de ces scènes est de nous faire comprendre que n'importe quelle personne peut être pris dans l'engrenage du cartel, cela ne fonctionne pas vraiment. Par contre, toutes les scènes de tension/suspense sont magnifiquement orchestrées. Tout au niveau des plans de la caméra, la cinématographie par Roger Deakins (qui avait reçu une nomination aux Oscars pour son travail dans Prisoners), la trame sonore envoûtante de Jóhann Jójannsson est parfaite.
En somme, même s'il n'est pas parfait, SICARIO est un long-métrage à VOIR absolument dès sa sortie!
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