Le 10 mai 1996, les guides Rob Hall (Jason Clarke) et Scott Fisher (Jake Gyllenhaal) et leur groupe respectif commencent leur tentative d'ascension du Mont Everest, la plus haute montagne du monde.
Je ne comprendrais jamais pourquoi des aventuriers payent des plusieurs milliers de dollars (65000 dollars US en 1996) et risquer leur vie pour atteindre le sommet de l'Everest. Est-ce d'adrénaline? Le désir de voir son nom faire la une des journaux? Dépasser ses limites? Réaliser un rêve? Peu importe. Les tentatives d'ascension (ou lors de la descente) de cette montagne a coûté la vie à environ 250 grimpeurs. En 1996, la statistique était 25% de tout ceux qui ont tenté l'expérience sont décédés. A 8000 m d'altitude, l'être humain ne parvient plus à s'acclimater et cette "death zone" peut entraîner la mort de plusieurs personnes.
Une de ces tragédies est celle qui a eu lieu au mois de mai 1996 alors que deux expéditions parallèles ont lieu. Le néo-zélandais Rob Hall dirige le groupe Adventure Consultants alors que l'Américain Scott Fisher fait de même avec le groupe Mountain Madness.
Certains arriveront au sommet et perdront ensuite leur combat contre dame nature alors qu'une énorme tempête s'abat sur eux. Cette histoire vécue a fait, au fil des années, l'objet de plusieurs documentaires et de livres. Le roman Into thin air du journaliste Jon Krakauer (interprété par Michael Kelly) et The Climb par Anatoli Bourkreev (interprété par Ingvar Eggert Sigurðsson) sont probablement les ouvrages les mieux connus sur cette tragédie.
Avec une grosse distribution comme celle-là, il est impossible de développer assez les personnages pour que l'on s'attache à eux. Résultat: lorsqu'un personnage meurt, on ne ressent rien. Lorsque Rob communique avec sa femme pour lui dire adieu, on ne ressent rien non plus. Peut-être est-ce le fait que je savais déjà d'avance qui allait survivre et plus précisément comment sont décédés certains aventuriers, qui n'a pas aidé. Les fans de Jake Gyllenhall seront largement déçus de son rôle. Son personnage n'apparaît que pour ce qui m'a semblé être 15 minutes au total. De plus, Scott Fisher a pratiquement une attitude de "je-me-fous-des-autres", ce qui ne le rend pas aimable, contrairement à la personnalité plus sympathique et aidante de Rob Hall.
Évidemment dans ce genre de production il faut mentionner l'aspect visuel. Bien que les images n'aient pas été tournées réellement sur le mont Everest, elle m'ont tout de même parues vraisemblables et reproduisaient bien ce genre d'environnement. De plus, l'utilisation de vrais guides Sherpas ont également amené une certaine dose d'authenticité. Les plans qui mettaient l'accent sur le paysage étaient époustouflants et inquiétants à la fois (la scène vertigineuse des échelles). La beauté du décor émerveille, mais les conditions pénibles dans lesquels évoluent les grimpeurs n'en sont pas moins angoissantes. EVEREST n'a pas été filmé avec des caméras IMAX et le 3D n'amène pas grand chose. Ce n'est pas le format que je recommande.
En somme, je suis majoritairement déçue du film. Comme je l'ai déjà mentionné, cette opinion vient probablement du fait que je connaissais déjà l'histoire.