Exodus : Gods and Kings raconte la libération par Moïse de
600 000 esclaves hébreux des griffes du Pharaon Ramsès.
Note:
600 000 esclaves hébreux des griffes du Pharaon Ramsès.
Note:
Après Prometheus qui a eu un succès mitigé au box-office et The Counselor qui s'est avéré être un navet, le réalisateur Ridley Scott nous revient avec EXODUS : GODS AND KINGS un long-métrage épique. Comme l'Exode est un récit biblique assez connu du grand public et a déjà été adapté plusieurs fois au cinéma par exemple: The Ten Commandments (1956), Moses (1995) et The Prince of Egypt (1998), je ne m'attarderais pas trop sur le scénario.
Christian Bale qui est toujours excellent dans tous ses rôles, personnifie à merveille Moïse. Il ne remportera pas d’Oscar avec sa performance, mais son interprétation apporte une profondeur à ce personnage. Joel Edgerton (presque méconnaissable sous son bronzage et la tonne d'eyeliner) qui joue son rival et cousin, Ramsès est tout aussi convaincant. Ramsès est évidemment l'antagoniste principal du film. Il est jaloux de Moïse, car ce dernier est le préféré de son père Seti (John Turturro). Lorsque Seti meurt, Ramsès accède au trône et devient le pharaon d'Égypte. Il est arrogant, se prend pour un dieu, mais possède également des qualités comme celle d'être un bon mari et père.
Dans les premiers moments du film, Moïse est un général de l'armée égyptienne. Il sauve la vie de Ramsès lors de l'excitante bataille qui suit l'assaut des Égyptiens contre un camp hittite. Ce combat est grandiose, mais est d’une trop courte durée. Selon une prophétie, celui qui sauvera la vie de Ramsès causera du tort à son règne. Moïse et Ramsès ont été élevés comme des frères, mais ce lien fraternel se brisera lorsque Ramsès découvre que Moïse est en réalité en Hébreu et l'exile dans le désert. J'admet que le film aurait pu être meilleur si la relation entre les ces deux principaux personnages avait été explorée plus en profondeur. C'est lors de cet exil que Moïse fera la rencontre de Dieu. Bien que le buisson ardent soit toujours présent, plusieurs seront surpris[Spoilers] lorsque Dieu fera son apparition sous la forme d'un enfant de 10 ans parlant avec un accent britannique! Ce choix est extrêmement bizarre, car on est très loin de la voix de Dieu autoritaire que l'on entend dans The Ten Commandments.
Les acteurs Aaron Paul (Joshua, un esclave hébreu), Sigourney Weaver (Tuya, mère de Ramsès) et Ben Kingsley (Nun) sont tous sous-utilisés dans le film. Il est impossible de juger leur performance, car chacun de ces personnages prononcent à peine quelques mots.
Lorsque Ramsès ne se plie pas à la demande de Moïse de libérer les Hébreux, 10 plaies s'abattent sur l'Égypte. Un des meilleurs moments du film est la séquence montrant quelques-uns de ces fléaux. On explique de manière ingénieuse comment les eaux du Nil se changent en sang : des centaines de crocodiles se dévorent entre eux et attaquent des pêcheurs (scène qui évoque les requins dans le film Jaws) ce qui fait rougir le fleuve. Les autres fléaux arrivent tous logiquement les unes à la suite des autres : le sang dans le Nil cause la mort des poissons. Les grenouilles sortent du Nil et envahissent le pays, faute de nourriture. Lorsqu'elles meurent, les insectes et vers viennent ravager leur corps, etc. Les effets visuels sont impressionnants dans cette séquence.
La scène la plus anticipée est la traversée de la Mer Rouge des Israélites qui fuient l'armée égyptienne. Malgré le fait qu'on prévoit ce qui va se passer, lorsque ce moment arrive dans le film, on est tout de même surpris. Le réalisateur a sa propre interprétation de "la séparation de la mer en deux." Cette scène est spectaculaire. L'utilisation de la technologie 3D est intéressante.Contrairement à plusieurs films où le 3D ne fait qu'assombrir l'image, il est bien utilisé ici. Les images sont claires.
Après NOAH de Darren Aronofsky (lire ma critique ici) EXODUS : GODS AND KINGS est un autre film biblique à voir au cinéma même si la majorité de l'histoire est déjà connue de tous. Le film comporte certaines longueurs et veux qui s'attendent à voir un film rempli d'action dans le même style que Gladiator (Ce que la bande-annonce laisse supposer) seront particulièrement décus. À titre de comparaison, j’ai préféré NOAH à EXODUS, mais ce dernier se démarque également par l'utilisation des effets visuels.