The Imitation Game raconte une partie de la vie d'Alan Turing durant la Seconde Guerre Mondiale où il est chargé de percer le mystère de la machine allemande Enigma.
Note:
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THE IMITATION GAME s'insère dans la liste des films basés sur des faits vécus/biopic sortis au cinéma (ou sur le point d'être à l'affiche) qui inclut entre autres: The Theory of Everything (vu au cinéma), Foxcatcher (lire ma critique ici), Big Eyes(lire ma critique ici) et Unbroken (lire ma critique ici). Gagnant du prix du Public lors la dernière édition du Festival International du Film de Toronto, le long-métrage est remarquable pour le jeu des acteurs.
Le récit du film se sépare en trois histoires qui s'entremêlent: on nous montre une partie importante de la jeunesse d'Alan Turing en 1928 où il rencontre son seul ami Christopher Morcom qui l'initie à la cryptologie; sa vie durant la Seconde Guerre Mondiale où il est recruté par le gouvernement pour percer le code Enigma et finalement, les dernières années de sa vie en 1951 où il est soumis à une enquête de la police en lien avec un cambriolage.
Bien sûr, la partie la plus importante du film et de la vie d'Alain Turing est lorsqu'il est embauché à Bletchley Park en période de guerre afin de décoder le cryptage du jour de la machine Enigma. Lui et ses collègues ont 18 heures chaque jour pour trouver le code parmi 159 milliards de milliards de combinaisons possibles. Pour s'acquitter de cette tâche impossible pour les humains, Alan fabrique une machine qu'il nomme Christopher. Cette machine de Turing sera la base même de la conception des ordinateurs.
Alan Turing était un geek, un intellectuel timide et solitaire qui vivait en marge de la société, le véritable pionnier de l'informatique. Benedict Cumberbatch est formidable dans son interprétation de ce personnage. Il se dévoue entièrement dans ce rôle et est très crédible, un vrai génie. Par la manière qu'a Alan Turing de se comporter en compagnie des autres, on a l'impression qu'il souffre d'Asperger. Benedict joue cet aspect du personnage à la perfection.
L'actrice donnant la réplique à Benedict est Keira Knightley qui personnifie Joan Clarke, sa collègue mathematicienne et meilleure amie. Keira joue le rôle avec justesse d'une femme forte qui doit travailler dans un milieu d'hommes. Matthew Goode est également bon dans le rôle de Hugh Alexander. Le personnage est un champion national d'échecs. Il a presque le même niveau d'intelligence qu'Alan Turing, mais les ressemblances s'arrêtent là: il est plus sociable et il n'a pas la même manière de voir les choses qu'Alan, ce qui cause une certaine rivalité entre eux.
La trame sonore par Alexandre Desplat est excellente. Après The Grand Budapest Hotel (lire ma critique ici), il a composée ici une musique qui s'agence impeccablement aux scènes du film.
La vie d'Alain Turing est parsemée de drame, en particulier en raison de son orientation sexuelle refoulée. À l'époque, la société ne tolérait pas l'homosexualité et il s'en est trouvé persécuté pour cette raison lors des dernières années de sa vie, ce qui l'amènera au suicide. Même si l'histoire est majoritairement dramatique, ce thriller comporte plusieurs moments humoristiques.
Alan Turing a inventé une méthode pour tester l'intelligence artificielle qui différencie l'être humain de la machine. Il considérait ce test comme un jeu, le jeu de l'imitation.