A TAXI DRIVER est basé sur des faits vécus. Le 26 octobre 1979, le président de la Corée du Sud se fait assassiner, ce qui met fin à son régime autoritaire. La population espère qu’une démocratie sera instaurée, mais malheureusement un autre dictateur, Chun Doo-hwan prend le pouvoir par un coup d’État. En mai 1980, des manifestations dénonçant la loi martiale ont lieu un peu partout. La population de la province de Gwangju se soulève et l’armée est appelée en renfort...
C’est dans ce climat d’instabilité que le film commence. À Séoul, la situation est moins tendue et le chauffeur de taxi, Kim Man-Seob [Song Kang-ho] essaie tant bien que mal de faire son boulot pendant le jour en se frayant un chemin parmi les manifestants. La nuit, il élève seul sa fille de 11 ans. Il est endetté, il doit quatre mois de loyer (100 000 won). Le 20 mai, il entend un collègue mentionner qu’il est sur le point de prendre un client étranger de l’aéroport Kimpo international Airport. Ce client lui payera une somme de 100 000 won pour effectuer un trajet aller-retour de Séoul-Gwangju. Kim Man-Seob se précipite à l’aéroport, prend le client, prétend qu’il a tout compris de la situation et fait semblant de comprendre parfaitement l’anglais. Ce qu’il ne sait pas au départ est que son client est un journaliste allemand Jürgen Hinzpeter "Peter" [Thomas Krestchmann] venu documenter ce qui se passe à Gwangju, une région où toute forme de communication a été coupée. Le gouvernement sud-coréen a mis sur pied une campagne de désinformation. Les médias mentent et déforment la réalité sur les événements de Gwangju. Les deux hommes s’embarquent pour un périple extrêmement dangereux où les journalistes ne sont pas les bienvenus.
A TAXI DRIVER met en scène le mouvement pour la démocratisation de Gwangju, un événement historique qui m’était peu familier. Song Kang-ho interprète Kim Man-Seob avec aplomb. On apprend vers le dénouement du film que Kim Man-Seob est réellement le nom de chauffeur de taxi qui a conduit le journaliste allemand Jürgen Hinzpeter (personne qui a réellement existé) à Gwangju. Kim Man-Seob est un monsieur Tout-le-Monde. Il se montre désintéressé par la politique de son pays et incompréhensif face aux étudiants qui militent en faveur de la démocratisation de leur pays. Comme il accompagne un journaliste qui veut à tout prix filmer les scènes à Gwangju pour les partager au monde entier, on est témoin en même temps que lui à des événements insensés et choquants. La situation extrêmement dangereuse dans laquelle les deux hommes se trouvent durant la nuit le marque et son attitude envers les manifestants à Gwangju changera complètement. Le lendemain, lorsqu’il abandonne Peter et se met à pleurer alors qu’il est en route vers Séoul, les spectateurs seront émus aux larmes. (Si ce n’est pas la scène qui vous fait pleurer, gardez des papiers mouchoirs sur vous, car vous en aurez sûrement besoin durant la seconde moitié du film.) Contrairement à plusieurs longs métrages asiatiques qui mettent en scène des acteurs occidentaux au talent douteux, Thomas Krestchmann donne une performance exemplaire (peut-être la meilleure de sa carrière). Peter est si dévoué à ce que la vérité soit connue de tous qu’il continue de documenter les événements même si ceux-ci sont traumatisants.
A TAXI DRIVER mélange habilement l’humour, le suspense et le drame (heureusement, les scènes ne sont jamais trop mélodramatiques). Ancré dans la réalité, le scénario perd un peu de crédibilité lors de la séquence d’action finale. La scène de course-poursuite semble sortir tout droit d'un autre film. Malgré cela, le long métrage est à voir absolument dès que l’occasion se présente.
C’est dans ce climat d’instabilité que le film commence. À Séoul, la situation est moins tendue et le chauffeur de taxi, Kim Man-Seob [Song Kang-ho] essaie tant bien que mal de faire son boulot pendant le jour en se frayant un chemin parmi les manifestants. La nuit, il élève seul sa fille de 11 ans. Il est endetté, il doit quatre mois de loyer (100 000 won). Le 20 mai, il entend un collègue mentionner qu’il est sur le point de prendre un client étranger de l’aéroport Kimpo international Airport. Ce client lui payera une somme de 100 000 won pour effectuer un trajet aller-retour de Séoul-Gwangju. Kim Man-Seob se précipite à l’aéroport, prend le client, prétend qu’il a tout compris de la situation et fait semblant de comprendre parfaitement l’anglais. Ce qu’il ne sait pas au départ est que son client est un journaliste allemand Jürgen Hinzpeter "Peter" [Thomas Krestchmann] venu documenter ce qui se passe à Gwangju, une région où toute forme de communication a été coupée. Le gouvernement sud-coréen a mis sur pied une campagne de désinformation. Les médias mentent et déforment la réalité sur les événements de Gwangju. Les deux hommes s’embarquent pour un périple extrêmement dangereux où les journalistes ne sont pas les bienvenus.
A TAXI DRIVER met en scène le mouvement pour la démocratisation de Gwangju, un événement historique qui m’était peu familier. Song Kang-ho interprète Kim Man-Seob avec aplomb. On apprend vers le dénouement du film que Kim Man-Seob est réellement le nom de chauffeur de taxi qui a conduit le journaliste allemand Jürgen Hinzpeter (personne qui a réellement existé) à Gwangju. Kim Man-Seob est un monsieur Tout-le-Monde. Il se montre désintéressé par la politique de son pays et incompréhensif face aux étudiants qui militent en faveur de la démocratisation de leur pays. Comme il accompagne un journaliste qui veut à tout prix filmer les scènes à Gwangju pour les partager au monde entier, on est témoin en même temps que lui à des événements insensés et choquants. La situation extrêmement dangereuse dans laquelle les deux hommes se trouvent durant la nuit le marque et son attitude envers les manifestants à Gwangju changera complètement. Le lendemain, lorsqu’il abandonne Peter et se met à pleurer alors qu’il est en route vers Séoul, les spectateurs seront émus aux larmes. (Si ce n’est pas la scène qui vous fait pleurer, gardez des papiers mouchoirs sur vous, car vous en aurez sûrement besoin durant la seconde moitié du film.) Contrairement à plusieurs longs métrages asiatiques qui mettent en scène des acteurs occidentaux au talent douteux, Thomas Krestchmann donne une performance exemplaire (peut-être la meilleure de sa carrière). Peter est si dévoué à ce que la vérité soit connue de tous qu’il continue de documenter les événements même si ceux-ci sont traumatisants.
A TAXI DRIVER mélange habilement l’humour, le suspense et le drame (heureusement, les scènes ne sont jamais trop mélodramatiques). Ancré dans la réalité, le scénario perd un peu de crédibilité lors de la séquence d’action finale. La scène de course-poursuite semble sortir tout droit d'un autre film. Malgré cela, le long métrage est à voir absolument dès que l’occasion se présente.