☆☆☆La franchise de films ALIEN a marqué l’univers cinématographique sur près de 40 ans. Les premiers films de la saga suivent Ellen Ripley alors qu’elle doit combattre des créatures extraterrestres nommées les xénomorphes. Après PROMETHEUS (2012) le prequel d’Alien qui s’ est avéré pour ma part plutôt décevant, le réalisateur Ridley Scott s’attaque de nouveau à l’univers de la franchise en nous offrant ALIEN: COVENANT. Cette suite directe de PROMETHEUS vaut-elle le détour?
Premièrement, ceux qui s’ attendent à en connaître davantage sur les "Ingénieurs", dont la véritable apparence nous a été dévoilée dans l’opus précédent seront les principaux déçus. Ils ne sont que mentionnés au passage. On apprend également le sort d’Elizabeth Shaw [Noomi Rapace] l’héroïne de Prometheus.
La majorité des protagonistes humains sont développés au strict minimum et certains adoptent des décisions irrationnelles face à certaines situations (typique dans les films d’horreur de série-B) i.e comme de faire fi des règles de la quarantaine ou de mettre le pied sur une planète inconnue sans porter de combinaison spatiale. Le nouveau capitaine Oram, un homme de foi chrétienne, est particulièrement stupide (la scène de l'oeuf) on doit se demander la raison pour laquelle il a été choisi par l’entreprise Weyland-Yutani pour effectuer cette mission. Billy Crudup donne néanmoins une assez bonne performance. Daniels interprétée par Katherine Waterston est un bien meilleur personnage, ce qui est probablement dû au fait que la saga Alien a tendance à mettre en scène des personnages féminins forts. Michael Fassbender qui personnifie deux androïdes David et Walter donne une excellente prestation. Malgré qu’ils ont une apparence similaire, on constate qu’ils sont deux individus à part entière. Walter est technologiquement supérieur à David et est incapable de manifester la moindre émotion alors que David a une personnalité plus humaine. La relation entre les deux androïdes est l’un des éléments les plus notables du film et elle donne lieu à des séquences intéressantes. La séquence où Walter apprend à jouer de la flûte est amusante par son allusion à l’homosexualité et phénoménale par la manière dont elle a été filmée: un long plan qui met en scène deux personnages joués par un seul acteur.
Le côté horreur d’ALIEN: COVENANT est satisfaisant. Le long métrage comporte assez de gore pour les amateurs du genre. Les scènes sont bien construites présentant assez de tension malgré une impression de déjà-vu. Une nouvelle créature, le Néomorphe s’ avère être un adversaire de taille et sa présence dans le film est plus mémorable que celle du Xénomorphe. Ces créatures ne sont par contre pas la principale menace que les membres de l'équipage doivent affronter. Les événements s’enchaînent malheureusement de manière un peu trop prévisible (le dénouement l’est particulièrement).
En somme, similairement à PROMETHEUS, ALIEN: COVENANT divisera probablement la critique. Je vous recommande tout de même de le voir au cinéma pour vous en faire votre propre idée et si l’envie de renouer avec l’univers des xénomorphes vous prend.