KONG: SKULL ISLAND revisite l’un des monstres les plus iconiques de l’histoire du cinéma. La séquence où King Kong est au sommet de l’Empire State Building à New York est mémorable et a été sujette à plusieurs remakes au fil des années. Pour tout vous dire, mes attentes étaient initialement basses face à cette nouvelle itération du personnage. Même si la mouture de Jordan-Vogt Roberts n’est pas parfaite, elle divertit par les scènes d’action qui en mettent plein la vue.
KONG: SKULL ISLAND débute en 1944 durant la guerre du Pacifique. Suite à la défaillance de son appareil, un pilote de chasse américain atterrit sur Skull Island, poursuivi par son assaillant japonais. L’un tente de tuer l’autre quand ils sont tous les deux surpris par l’apparition d’un immense gorille...
Le gros de l’intrigue se situe plusieurs années plus tard en 1973 où la guerre du Vietnam a pris fin. Il y a quelque temps, la NASA a commencé à cartographier la Terre depuis l’espace. À la suite de la découverte de nouvelles images satellites d’une île inconnue en forme de crâne dans le Pacifique, Bill Randa [John Goodman] accompagné du géologue Houston Brooks [Corey Hawkins] parviennent à inciter un sénateur d’octroyer les fonds nécessaires pour organiser une expédition dans cette île mystérieuse. Cette île, nommée Skull Island serait un « triangle des Bermudes », les gens qui s’y sont aventurés n’ont plus jamais été revus vivants. De plus, elle est entourée de violents orages magnétiques, rendant son entrée presque impossible. Une équipe de scientifiques de Landsat; une escorte militaire dirigée par le commandant Preston Packard [Samuel L. Jackson]; Mason Weaver [Brie Larson] une photojournaliste de guerre et James Conrad [Tom Hiddleston] engagé comme « traqueur » risqueront leur vie pour explorer Skull Island.
Le début du film où l’on introduit les personnages est plutôt décevant et cheesy et mes anticipations étaient très mauvaises pour la suite des choses. L’inclusion de musique rock’n’roll pour rendre une séquence plus « cool » et des hélicoptères qui survolent le ciel au ralenti ont eu un effet négatif sur mon appréciation initiale du film. Mais heureusement, l’arrivée de King Kong change complètement le rythme et le ton du film. Contrairement à Godzilla (2014) où l’on entrevoit à peine le monstre principal, KONG : SKULL ISLAND impressionne par la présence de King Kong. Ce dernier est au sommet de sa forme. Il défend son territoire de manière impitoyable. Plusieurs personnes qui ont à peine le temps de se remettre du choc de voir l'immense gorille pour la première fois trouvent la mort de façon extrêmement violente. Il n'y a pas que King Kong qui est dangereux. Skull Island regorge d'immenses créatures voraces et nos explorateurs n'ont pratiquement aucune chance de survie. Lorsque Kong doit se battre contre l'une d'entre elles, le combat titanesque est spectaculaire. Il a amplement l’occasion de nous montrer la raison pour laquelle il est le roi de Skull Island. Les séquences où les explorateurs rencontrent d'autres habitants/espèces Skull Island sont tendues, car on ne sait pas si ces derniers sont inoffensifs ou non. Une des séquences d’action (qui ne met pas en scène King Kong) m’a particulièrement surprise par son ingéniosité (la séquence où l’on voit des flashs de caméra dans le brouillard). Le CGI pour créer Kong et les autres créatures, dont les Skull Crawlers est vraiment bien réussi. King Kong qui est le résultat d'imagerie de synthèse et de motion-capture est réaliste et crève l’écran. En revanche, il est parfois apparent que les acteurs jouent devant un écran vert. (Peut-être dû au format 3D.) Comme toute l’emphase a été mise sur le majestueux King Kong, tous les autres personnages sont à peine développés. Certains meurent alors qu’on les a à peine vus ou d'autres sont complètement inutiles i.e. San interprétée par Jian Tian qui n'a rien à faire dans le film (la seule scène dont on peut se souvenir d'elle est celle où elle essaie d'ouvrir une boîte de conserve). L'intrigue comporte une touche d’humour qui vient alléger l’atmosphère morbide de la situation dangereuse dans laquelle les personnages se trouvent. Un mot sur la belle cinématographie rétro qui restitue de façon authentique les couleurs et l'atmosphère de la guerre du Vietnam. J'ai visionné le film en Imax3D qui n'assombrit pas l'image.
KONG: SKULL ISLAND est à voir absolument au cinéma! King Kong mérite enfin son imposant titre de roi. Il va trôner longtemps au sommet du box-office.
**Assurez-vous de rester assis jusqu’à la TOUTE FIN du générique pour une séquence supplémentaire.**