À une époque située dans un proche avenir, Major (Scarlett Johansson) est la première de son espèce: un être humain rescapé d'un terrible accident, qui est rehaussé par la cybernétique pour en faire l'ultime soldat, entièrement dévoué à arrêter les plus grands criminels du monde. Alors que le terrorisme arrive à un degré tel qu'il devient possible de pirater le cerveau des individus et d'en prendre le contrôle, Major est la seule candidate à qui l'on peut confier la mission. Pendant qu'elle se prépare à faire face à un nouvel ennemi, elle découvre qu'on lui a ment ; que sa vie ne fut pas sauvée, mais qu'on l'a lui avait volé. Rien ne l'arrêtera pour retrouver son passé, démasquer les coupables et les mettre hors d'état de nuire avant qu'ils ne fassent d'autres victimes. Le film est inspiré du Manga japonais “The Ghost in the Shell”, qui a connu un succès planétaire. [Paramount Pictures]
GHOST IN THE SHELL fait l’objet d’une petite polémique depuis l’annonce que Scarlett Johansson interprèterait le rôle principal de Major, qui aurait dû, selon certains, être joué par une actrice japonaise. Le "whitewashing" de l’industrie du cinéma hollywoodien est devenu monnaie courante et malgré que je suis asiatique, le choix de l’actrice ne m’a pas dérangé. Les scénaristes du film donnent tout de même un passé à Major Mira Killian (son nom dans cette itération de l’histoire) qui s’avère être une "explication" satisfaisante pour laquelle elle est blanche et non asiatique.
Scarlett Johansson donne une performance convaincante du personnage qui est un amalgame de ses rôles dans Lucy et Under the Skin. Le corps cybernétique et l’esprit humain de Major ne sont pas sur la même longueur d’onde, ce qui donne au personnage une certaine vulnérabilité. Elle n'est pas en parfaite "santé" et subit parfois des bogues. Je ne sais pas exactement ce qui n’a pas marché pour moi, mais j’ai été complètement déconnectée du personnage. Durant tout le visionnement, je me suis peu souciée de ce qui lui arrive, même si j'aurai dû normalement m'identifier à elle par son humanité. La morale de l’histoire mentionnée à deux reprises qui est "La personne que tu es n’est pas définie par tes souvenirs ou le passé, mais par tes actions" n'est pas très intéressante et très générique pour un film de ce genre. Daisuke Aramaki, le chef de la Section 9 interprété par "Beat" Takeshi Kitano m’a laissé une meilleure impression, malgré qu’il n’apparaît dans peu de scènes. Batou est également un personnage intéressant. Les autres personnages secondaires sont pour la plupart sous- utilisés. Togusa [Chin Han] aurait pu être remplacé par un cyborg ou même être relégué dans un rôle de figurant sans que cela change quelque chose à l’histoire.
GHOST IN THE SHELL est visuellement époustouflant et on le constate dès la première séquence qui montre la "naissance" de Major. La conception du monde urbain futuriste nous rappelle le look dystopien de Blade Runner. Des immenses hologrammes placardent le paysage. On ne sait pas exactement ce qu’ils essaient de vendre, mais ils sont tout de même beaux à regarder. Certaines scènes rendent évidemment hommage au film d’animation de 1995. Par contre, les séquences d’action manquent bizarrement d’entrain et ne surpassent aucunement ce qu’on a pu voir dans les blockbusters des dernières années. La bataille finale est également une déception. (Malgré que c’est similaire au film d’animation, la scène manque de pep.) Le spectateur aura l’impression que les cinéastes se sont retenus pour ne pas donner le tout pour le tout au niveau de la chorégraphie et de l'action, question de pouvoir le faire dans une suite éventuelle. La trame sonore accompagne assez bien les séquences, même si je dois admettre que plusieurs heures après avoir vu le film, je ne me souviens plus d’un seul morceau. Les puristes du film d’animation de 1995 devront attendre au générique final pour entendre le thème de Kenji Kawai.
Les comparaisons de GHOST IN THE SHELL avec le manga d’origine de Masamune Shirow ainsi que les films d’animation/série animée seront nombreuses. N’étant pas familière avec la franchise (je n’ai vu que le film de 1995), je ne peux pas dire s’il s’agit d’une adaptation fidèle. Malgré la faiblesse du scénario et autres détails qui m’ont déplu, le film est à voir au cinéma principalement pour l’aspect visuel.
Scarlett Johansson donne une performance convaincante du personnage qui est un amalgame de ses rôles dans Lucy et Under the Skin. Le corps cybernétique et l’esprit humain de Major ne sont pas sur la même longueur d’onde, ce qui donne au personnage une certaine vulnérabilité. Elle n'est pas en parfaite "santé" et subit parfois des bogues. Je ne sais pas exactement ce qui n’a pas marché pour moi, mais j’ai été complètement déconnectée du personnage. Durant tout le visionnement, je me suis peu souciée de ce qui lui arrive, même si j'aurai dû normalement m'identifier à elle par son humanité. La morale de l’histoire mentionnée à deux reprises qui est "La personne que tu es n’est pas définie par tes souvenirs ou le passé, mais par tes actions" n'est pas très intéressante et très générique pour un film de ce genre. Daisuke Aramaki, le chef de la Section 9 interprété par "Beat" Takeshi Kitano m’a laissé une meilleure impression, malgré qu’il n’apparaît dans peu de scènes. Batou est également un personnage intéressant. Les autres personnages secondaires sont pour la plupart sous- utilisés. Togusa [Chin Han] aurait pu être remplacé par un cyborg ou même être relégué dans un rôle de figurant sans que cela change quelque chose à l’histoire.
GHOST IN THE SHELL est visuellement époustouflant et on le constate dès la première séquence qui montre la "naissance" de Major. La conception du monde urbain futuriste nous rappelle le look dystopien de Blade Runner. Des immenses hologrammes placardent le paysage. On ne sait pas exactement ce qu’ils essaient de vendre, mais ils sont tout de même beaux à regarder. Certaines scènes rendent évidemment hommage au film d’animation de 1995. Par contre, les séquences d’action manquent bizarrement d’entrain et ne surpassent aucunement ce qu’on a pu voir dans les blockbusters des dernières années. La bataille finale est également une déception. (Malgré que c’est similaire au film d’animation, la scène manque de pep.) Le spectateur aura l’impression que les cinéastes se sont retenus pour ne pas donner le tout pour le tout au niveau de la chorégraphie et de l'action, question de pouvoir le faire dans une suite éventuelle. La trame sonore accompagne assez bien les séquences, même si je dois admettre que plusieurs heures après avoir vu le film, je ne me souviens plus d’un seul morceau. Les puristes du film d’animation de 1995 devront attendre au générique final pour entendre le thème de Kenji Kawai.
Les comparaisons de GHOST IN THE SHELL avec le manga d’origine de Masamune Shirow ainsi que les films d’animation/série animée seront nombreuses. N’étant pas familière avec la franchise (je n’ai vu que le film de 1995), je ne peux pas dire s’il s’agit d’une adaptation fidèle. Malgré la faiblesse du scénario et autres détails qui m’ont déplu, le film est à voir au cinéma principalement pour l’aspect visuel.