Lorsque de mystérieux vaisseaux spatiaux atterrissent un peu partout à la surface du globe, une équipe d'élite avec à sa tête, l'experte-linguiste Louise Banks (Amy Adams) et le mathématicien Ian Donnelly (Jeremy Renner) sont dépêchés sur les lieux pour investiguer le phénomène. Alors que l'Humanité est sur le point de basculer dans une guerre planétaire, Banks et son équipe, dans une course effrénée contre la montre, tentent de trouver des explications. Mais pour ce faire, elle pourrait mettre sa propre vie en péril et, peut-être même, celle de l'Humanité tout entière. [Paramount Pictures Quebec]
Avec ARRIVAL, le cinéaste québécois Denis Villeneuve (Sicario, Enemy, Prisoners) signe son huitième long métrage en carrière. Après avoir connu un succès phénoménal aux festivals de Toronto et de Venise, le film prend enfin l’affiche aujourd’hui. Contrairement à ce que la bande-annonce laisse supposer, ce n’est pas un thriller, mais bien un drame. Le film qui est une adaptation cinématographique de Story of Your Life, une nouvelle de Ted Chiang attirera certainement plus les fans d’œuvres de science-fiction cérébrales que les cinéphiles aimant l’action.
Amy Adams tient le rôle de la professeure de linguistique Louise Banks. Elle est mélancolique et se remet difficilement du décès de sa fille de 12 ans, Hannah, emportée par un cancer. Elle nous mentionne par l’entremise d’un voice-over : There are days that define your story beyond your life, like the day they arrived. « Ils » sont les 12 vaisseaux en forme d’œuf qui sont descendus sur Terre dans différents endroits dans le monde. En Amérique du Nord, le vaisseau se trouve dans l’état du Montana. Un jour, le colonel Weber [Forest Whitaker, The Butler] se présente dans le bureau de Louise, lui fait entendre un enregistrement sonore des extraterrestres et lui demande de lui faire part de ses impressions. Incapable de deviner ce que les extraterrestres veulent dire en écoutant l’enregistrement, elle rétorque qu’il serait mieux qu’elle interagisse directement avec eux. Louise est donc envoyée à Montana en compagnie du Dr Ian Donnelly [Jeremy Renner, Captain America : Civil War, American Hustle]. Toutes les 18 heures, une ouverture permet l’entrée de personnes dans le vaisseau. Le duo devra unir leurs forces pour décrypter le langage « écrit » des nouveaux arrivants surnommés les Heptapods et déterminer quelles sont leurs véritables intentions. Alors que Louise s’occupe activement de cette tâche, ses souvenirs d’Hannah ressurgissent, ce qui l’affecte émotionnellement. C’est une course contre la montre, car la venue des Heptapods a créé un climat d’instabilité dans le monde et la Chine est sur le point de mobiliser leurs troupes armées pour lutter contre les extraterrestres dont les intentions pourraient s’avérer hostiles.
Avec l’interprétation empreinte de vulnérabilité de Louise Banks, Amy Adams (Batman V Superman, Big Eyes, American Hustle – lire mes critiques) nous prouve l’étendue de son talent. Son jeu est plutôt subtil, le personnage n’exprimant pas énormément ce qu’elle ressent. On peut par exemple deviner qu’elle est terrifiée d’établir le premier contact avec les Heptapods par sa respiration qui s’accélère et le tremblement de sa main. L'actrice porte le film sur ses épaules. Tous les autres comédiens sont relégués au second rang, y compris Jeremy Renner, son principal partenaire de scène qui a peu à faire dans le récit. On n’a donc pas vraiment l’occasion de connaître les personnages secondaires plus en profondeur.
Louise croit que la communication est la base de toute civilisation. Ce thème est prédominant dans le film. Il nous montre entre autres que le manque de communication entre divers pays ou les diverses cultures qui interprètent le même message des Heptapods différemment peuvent mener à un conflit. Ce qui nous mène à nous questionner sur la réalité d’aujourd’hui : advenant la véritable venue d’extraterrestres sur Terre, comment pourrions-nous nous entendre avec eux si l'on est incapable de s’entendre entre nous?
Pour en revenir à ce que je mentionnais au début de mon texte, le manque d’action ne plaira pas à tous. Cette œuvre de science-fiction suit plus le rythme de 2001: A Space Odyssey de Stanley Kubrick que des films où les événements se succèdent plus rapidement comme Interstellar (ma critique) et The Martian (ma critique). Le rythme lent permet au spectateur de découvrir petit à petit le mystère entourant la venue des Heptapods en même temps que les personnages. L’apparence complète des Heptapods qui sont cachés par de la brume pour une très grande partie du film nous est également dévoilée très tardivement. Malgré son manque d’action, le scénario met en scène quelques moments de tension. Tous les détails techniques (cinématographie, trame sonore composée par Jóhann Jóhannsson, sound effects, effets visuels) de la séquence précédant la première rencontre entre les personnages et les extraterrestres rendent la scène parfaitement tendue (et presque « creepy », car on n’a aucune idée de ce qui va se passer).
En ce qui me concerne, l’impact de la « révélation » n’a pas eu l’effet prévu, car je l’avais malheureusement devinée bien avant qu’elle soit dévoilée. C’est une phrase anodine mentionnée par Louise qui m’a mis la puce à l’oreille. (Comme je ne veux pas écrire de spoilers dans cette critique, demandez-moi comment j’ai fait pour deviner le rebondissement en privé.) Que vous l’ayez anticipé ou pas, cette révélation animera sans doute des discussions après votre visionnement quant à la « cruauté » de la chose.
ARRIVAL marque la première incursion de Denis Villeneuve dans la science-fiction. Même si je ne l’ai pas apprécié autant que j’aurais dû (Sicario est toujours mon film préféré du cinéaste), j’estime que le réalisateur possède un talent indéniable pour ce genre. Entre les mains du réalisateur, la suite tant attendue de Blade Runner promet.
Amy Adams tient le rôle de la professeure de linguistique Louise Banks. Elle est mélancolique et se remet difficilement du décès de sa fille de 12 ans, Hannah, emportée par un cancer. Elle nous mentionne par l’entremise d’un voice-over : There are days that define your story beyond your life, like the day they arrived. « Ils » sont les 12 vaisseaux en forme d’œuf qui sont descendus sur Terre dans différents endroits dans le monde. En Amérique du Nord, le vaisseau se trouve dans l’état du Montana. Un jour, le colonel Weber [Forest Whitaker, The Butler] se présente dans le bureau de Louise, lui fait entendre un enregistrement sonore des extraterrestres et lui demande de lui faire part de ses impressions. Incapable de deviner ce que les extraterrestres veulent dire en écoutant l’enregistrement, elle rétorque qu’il serait mieux qu’elle interagisse directement avec eux. Louise est donc envoyée à Montana en compagnie du Dr Ian Donnelly [Jeremy Renner, Captain America : Civil War, American Hustle]. Toutes les 18 heures, une ouverture permet l’entrée de personnes dans le vaisseau. Le duo devra unir leurs forces pour décrypter le langage « écrit » des nouveaux arrivants surnommés les Heptapods et déterminer quelles sont leurs véritables intentions. Alors que Louise s’occupe activement de cette tâche, ses souvenirs d’Hannah ressurgissent, ce qui l’affecte émotionnellement. C’est une course contre la montre, car la venue des Heptapods a créé un climat d’instabilité dans le monde et la Chine est sur le point de mobiliser leurs troupes armées pour lutter contre les extraterrestres dont les intentions pourraient s’avérer hostiles.
Avec l’interprétation empreinte de vulnérabilité de Louise Banks, Amy Adams (Batman V Superman, Big Eyes, American Hustle – lire mes critiques) nous prouve l’étendue de son talent. Son jeu est plutôt subtil, le personnage n’exprimant pas énormément ce qu’elle ressent. On peut par exemple deviner qu’elle est terrifiée d’établir le premier contact avec les Heptapods par sa respiration qui s’accélère et le tremblement de sa main. L'actrice porte le film sur ses épaules. Tous les autres comédiens sont relégués au second rang, y compris Jeremy Renner, son principal partenaire de scène qui a peu à faire dans le récit. On n’a donc pas vraiment l’occasion de connaître les personnages secondaires plus en profondeur.
Louise croit que la communication est la base de toute civilisation. Ce thème est prédominant dans le film. Il nous montre entre autres que le manque de communication entre divers pays ou les diverses cultures qui interprètent le même message des Heptapods différemment peuvent mener à un conflit. Ce qui nous mène à nous questionner sur la réalité d’aujourd’hui : advenant la véritable venue d’extraterrestres sur Terre, comment pourrions-nous nous entendre avec eux si l'on est incapable de s’entendre entre nous?
Pour en revenir à ce que je mentionnais au début de mon texte, le manque d’action ne plaira pas à tous. Cette œuvre de science-fiction suit plus le rythme de 2001: A Space Odyssey de Stanley Kubrick que des films où les événements se succèdent plus rapidement comme Interstellar (ma critique) et The Martian (ma critique). Le rythme lent permet au spectateur de découvrir petit à petit le mystère entourant la venue des Heptapods en même temps que les personnages. L’apparence complète des Heptapods qui sont cachés par de la brume pour une très grande partie du film nous est également dévoilée très tardivement. Malgré son manque d’action, le scénario met en scène quelques moments de tension. Tous les détails techniques (cinématographie, trame sonore composée par Jóhann Jóhannsson, sound effects, effets visuels) de la séquence précédant la première rencontre entre les personnages et les extraterrestres rendent la scène parfaitement tendue (et presque « creepy », car on n’a aucune idée de ce qui va se passer).
En ce qui me concerne, l’impact de la « révélation » n’a pas eu l’effet prévu, car je l’avais malheureusement devinée bien avant qu’elle soit dévoilée. C’est une phrase anodine mentionnée par Louise qui m’a mis la puce à l’oreille. (Comme je ne veux pas écrire de spoilers dans cette critique, demandez-moi comment j’ai fait pour deviner le rebondissement en privé.) Que vous l’ayez anticipé ou pas, cette révélation animera sans doute des discussions après votre visionnement quant à la « cruauté » de la chose.
ARRIVAL marque la première incursion de Denis Villeneuve dans la science-fiction. Même si je ne l’ai pas apprécié autant que j’aurais dû (Sicario est toujours mon film préféré du cinéaste), j’estime que le réalisateur possède un talent indéniable pour ce genre. Entre les mains du réalisateur, la suite tant attendue de Blade Runner promet.