Pour voir les photos que j'ai prises sur le vif lors de la première québécoise du film, suivre ce lien.
À la suite de l’excellent MOMMY (lire ma critique), Xavier Dolan nous revient avec JUSTE LA FIN DU MONDE, son sixième long métrage. Gagnant du Grand Prix du Jury lors de la dernière édition du Festival de Cannes, il est bien sûr très attendu des cinéphiles québécois. Pour moi, il ne s’agit certainement pas de la meilleure œuvre cinématographique du jeune réalisateur québécois et il recevra probablement un accueil mitigé de la part du public.
À la suite de l’excellent MOMMY (lire ma critique), Xavier Dolan nous revient avec JUSTE LA FIN DU MONDE, son sixième long métrage. Gagnant du Grand Prix du Jury lors de la dernière édition du Festival de Cannes, il est bien sûr très attendu des cinéphiles québécois. Pour moi, il ne s’agit certainement pas de la meilleure œuvre cinématographique du jeune réalisateur québécois et il recevra probablement un accueil mitigé de la part du public.
JUSTE LA FIN DU MONDE est l’adaptation cinématographique de la pièce de théâtre éponyme écrite par Jean-Luc Lagarce en 1990. Quelque part, il y a quelque temps déjà… Louis (Gaspard Ulliel), un dramaturge homosexuel de 34 ans, prend l’avion et revient au bercail après 12 ans d’absence. Il veut annoncer à sa famille qu’il va mourir. (Mourir de quoi? Ce ne sera jamais mentionné. Comme il s’agit d’une pièce écrite en 1990, je pense qu’il s’agit du sida). Sa famille est composée de sa mère Martine (Nathalie Baye), son grand frère Antoine (Vincent Cassel) et de sa femme Catherine (Marion Cotillard) et sa petite sœur Suzanne (Léa Seydoux). Louis veut bien sûr trouver le moment opportun pour leur annoncer la mauvaise nouvelle.
JUSTE LA FIN DU MONDE amène le spectateur dans un huis clos familial de plus en plus dense et oppressant. La claustrophobie ressentie par l’auditoire est marquée entre autres par la manière qu’a la caméra de focaliser sur les visages des personnages durant la quasi-totalité du film. Chacun des personnages apparaît au centre de l'image créant une plus grande portée des dialogues lorsqu'ils se querellent. La réunion familiale est émotive et les conversations sont empreintes de rancœur. Les dialogues qui semblent parfois incessants ajoutent à cette sensation d’étouffement. Lors des silences, la caméra reste sur le visage tourmenté de Louis et on attend (impatiemment) sa confession. La présence de flashbacks relatant certains souvenirs de Louis nous permet de respirer un peu.
Contrairement à Mommy ou J’ai Tué ma Mère où les personnages principaux disent tout ce qui leur passe par la tête, Louis fait preuve de retenue en ne parlant pas beaucoup. Son grand frère Antoine est son contraire. Il dit exactement ce qu’il pense et le fait en agressant verbalement les membres de sa famille. Les acteurs personnifiant les membres de la famille de Louis récitent (ou crient) avec aisance les dialogues nuancés (plusieurs hésitations et répétitions de mots.)
Autre point est à noter est son dénouement décevant. Comme je ne veux pas « spoiler » l’histoire, je vais être un peu vague : le moment du film qu’on anticipe n’arrive jamais! On ne connaîtra jamais non plus la raison qui a poussé Louis à couper tous les liens avec sa famille pendant douze ans, sauf pour l’envoi sporadique de cartes postales lors d’anniversaires (tellement impersonnels que même le facteur peut les lire.) Ce n’est probablement pas réellement la faute du réalisateur, mais bien du matériel source qui n'est pas à la hauteur du talentueux cinéaste.
Avec la distribution de comédiens français ayant une grande notoriété internationale, disons que je m’attendais à BEAUCOUP plus de ce film. Dommage.
JUSTE LA FIN DU MONDE prendra l’affiche au Québec et en France le 21 septembre prochain. À Montréal, il sera projeté en 35mm au cinéma du Parc et au cinéma Beaubien.
JUSTE LA FIN DU MONDE amène le spectateur dans un huis clos familial de plus en plus dense et oppressant. La claustrophobie ressentie par l’auditoire est marquée entre autres par la manière qu’a la caméra de focaliser sur les visages des personnages durant la quasi-totalité du film. Chacun des personnages apparaît au centre de l'image créant une plus grande portée des dialogues lorsqu'ils se querellent. La réunion familiale est émotive et les conversations sont empreintes de rancœur. Les dialogues qui semblent parfois incessants ajoutent à cette sensation d’étouffement. Lors des silences, la caméra reste sur le visage tourmenté de Louis et on attend (impatiemment) sa confession. La présence de flashbacks relatant certains souvenirs de Louis nous permet de respirer un peu.
Contrairement à Mommy ou J’ai Tué ma Mère où les personnages principaux disent tout ce qui leur passe par la tête, Louis fait preuve de retenue en ne parlant pas beaucoup. Son grand frère Antoine est son contraire. Il dit exactement ce qu’il pense et le fait en agressant verbalement les membres de sa famille. Les acteurs personnifiant les membres de la famille de Louis récitent (ou crient) avec aisance les dialogues nuancés (plusieurs hésitations et répétitions de mots.)
Autre point est à noter est son dénouement décevant. Comme je ne veux pas « spoiler » l’histoire, je vais être un peu vague : le moment du film qu’on anticipe n’arrive jamais! On ne connaîtra jamais non plus la raison qui a poussé Louis à couper tous les liens avec sa famille pendant douze ans, sauf pour l’envoi sporadique de cartes postales lors d’anniversaires (tellement impersonnels que même le facteur peut les lire.) Ce n’est probablement pas réellement la faute du réalisateur, mais bien du matériel source qui n'est pas à la hauteur du talentueux cinéaste.
Avec la distribution de comédiens français ayant une grande notoriété internationale, disons que je m’attendais à BEAUCOUP plus de ce film. Dommage.
JUSTE LA FIN DU MONDE prendra l’affiche au Québec et en France le 21 septembre prochain. À Montréal, il sera projeté en 35mm au cinéma du Parc et au cinéma Beaubien.
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