☆☆☆ Après JIGSAW (ma critique ici), le duo de cinéastes Peter et Michael Spierig s’est attaqué à l’écriture du scénario et à la réalisation de WINCHESTER / Winchester: le manoir hanté (titre québécois). Avec la grande actrice Dame Helen Mirren comme tête d'affiche dans le rôle de Sarah Winchester, une femme qui a réellement existé, le film est-il une valeur sûre? Quoique le film d’épouvante est loin d’être complètement médiocre, les fanatiques de film d’horreur seront les premiers déçus.
Les événements de WINCHESTER sont basés « sur des faits véridiques ».
Le récit se déroule en 1906 à San Jose. Depuis la mort de son mari William emporté par la tuberculose et de sa fille Annie il y a près de 25 ans, Sarah Winchester (Helen Mirren), l’actionnaire principale et héritière de la Winchester Repeated Arms Company ne semble plus avoir toute sa tête. Sous les conseils d’un médium, elle s’est établie dans un somptueux manoir en compagnie de sa nièce Marian [Sarah Snook qu’on a vue dans Predestination, autre film des frères Spierig] et du fils de cette dernière, Henry. Dès lors, Sarah a fait construire plusieurs dizaines de nouvelles salles dans sa demeure et continue toujours de le faire. Elle est persuadée que le manoir est hanté par les âmes tourmentées des victimes des armes à feu Winchester. Elle fait donc construire une nouvelle pièce dans son manoir pour héberger chaque fantôme. Le manoir est si complexe et bizarre que parfois les escaliers mènent au plafond! (Le manoir existe réellement et est devenu un lieu touristique.)
Il en revient au docteur Eric Price [Jason Clarke] de faire l’évaluation de l’état psychologique et la santé mentale de Sarah afin de déterminer si elle devrait rester à la tête de la Winchester Repeated Arms Company ou non. Évidemment, il ne croit aucunement ce que Sarah raconte. Tourmenté par le décès de son épouse il y a quelque temps, Éric a développé une dépendance au laudanum. Le temps de l’évaluation de Sarah, il séjourne dans le manoir. Une nuit, il est lui-même témoin d’étranges apparitions qu’il met sur le compte de sa consommation/sevrage du laudanum. Et si Sarah disait réellement la vérité?
D’entrée de jeu (dès la toute première scène du film!!) on est mis au courant de l’existence ou non des esprits dans le manoir (je ne vais pas le spoiler ici au cas où vous lisez cette critique avec l’intention de voir le film plus tard). Cela enlève toute la part de suspense du film. Comme on voit les événements se dérouler selon le point de vue d’Eric Price, un sceptique, pour le reste du récit et qu’on est au courant de quelque chose que le personnage n’apprendra que bien plus tard, le long métrage paraît plus long que 1 h 40. Heureusement, quelques minis mystères sont également présents dans l’intrigue comme les circonstances entourant le décès de Ruby, la femme d’Eric ou la raison pour laquelle il est la seule autre personne témoin des apparitions qui rendent le scénario un peu plus intéressant.
En ce qui a trait à l'aspect horreur, la quasi-totalité des séquences d'épouvante est constituée de « jump scare ». Qui plus est, ces derniers sont prévisibles à souhait. Lorsque la caméra reste sur un objet ou personnage pendant de longues secondes, il est impossible de ne pas les voir venir. Dans la salle de cinéma, les spectateurs feront tout de même le saut étant donné les effets sonores/musique très forts durant ces moments.
Le manoir Winchester compte plus d’une centaine de salles et il est mentionné que c’est un véritable labyrinthe. Avec un endroit complexe comme celui-ci, on s’attend à ce que l’intrigue profite un peu du lieu et que le personnage principal se perd, ne trouve plus la sortie ou peu importe. Malheureusement, non. L’intrigue évolue dans à peine une dizaine de pièces. Sauf pour l’escalier qui mène à un plafond, Eric Price déambule facilement d’un point A à un point B et revient dans sa chambre sans problème. Le spectateur n’aura jamais l’impression que la maison est un labyrinthe.
Deux petits détails qui dénotent le niveau de piètre qualité du film: la première fois que l’extérieur du manoir est montré, la scène a manifestement été créée grâce au CGI. Les effets ne sont pas du tout à point. Dans une autre scène, la voix du contremaître interprété par Angus Sampson (j’ai vu la version originale anglaise du film) ne semble pas correspondre à l’image comme si l’acteur avait fait le doublage de son propre personnage après que la scène a été tournée. Oups...
Tous les acteurs donnent néanmoins une bonne performance. La dynamique entre Sarah et Eric est intéressante. Durant les sessions d’évaluation de Sarah, les rôles semblent s’inverser : Sarah est celle qui questionne Eric comme si elle voulait faire sa propre évaluation psychologique/spirituelle de lui. Eric se considère comme un charlatan (dans la scène du miroir), mais l’idée n’a jamais été développée plus en profondeur. J’ai la sincère conviction que si le film avait été un thriller psychologique au lieu d’être un film de fantôme, il aurait reçu un meilleur accueil de la part des critiques. Dommage.
WINCHESTER n’est pas un film que je recommande de voir au cinéma si vous êtes un fan de film d’horreur. Attendez la sortie vidéo. Par contre, si vous ne voyez pas souvent des films d’épouvante, celui-ci va peut-être vous satisfaire. Les deux adolescentes qui ont crié durant tous les jump scare du film pendant mon visionnement ont eu l’air de bien l’aimer!
Il en revient au docteur Eric Price [Jason Clarke] de faire l’évaluation de l’état psychologique et la santé mentale de Sarah afin de déterminer si elle devrait rester à la tête de la Winchester Repeated Arms Company ou non. Évidemment, il ne croit aucunement ce que Sarah raconte. Tourmenté par le décès de son épouse il y a quelque temps, Éric a développé une dépendance au laudanum. Le temps de l’évaluation de Sarah, il séjourne dans le manoir. Une nuit, il est lui-même témoin d’étranges apparitions qu’il met sur le compte de sa consommation/sevrage du laudanum. Et si Sarah disait réellement la vérité?
D’entrée de jeu (dès la toute première scène du film!!) on est mis au courant de l’existence ou non des esprits dans le manoir (je ne vais pas le spoiler ici au cas où vous lisez cette critique avec l’intention de voir le film plus tard). Cela enlève toute la part de suspense du film. Comme on voit les événements se dérouler selon le point de vue d’Eric Price, un sceptique, pour le reste du récit et qu’on est au courant de quelque chose que le personnage n’apprendra que bien plus tard, le long métrage paraît plus long que 1 h 40. Heureusement, quelques minis mystères sont également présents dans l’intrigue comme les circonstances entourant le décès de Ruby, la femme d’Eric ou la raison pour laquelle il est la seule autre personne témoin des apparitions qui rendent le scénario un peu plus intéressant.
En ce qui a trait à l'aspect horreur, la quasi-totalité des séquences d'épouvante est constituée de « jump scare ». Qui plus est, ces derniers sont prévisibles à souhait. Lorsque la caméra reste sur un objet ou personnage pendant de longues secondes, il est impossible de ne pas les voir venir. Dans la salle de cinéma, les spectateurs feront tout de même le saut étant donné les effets sonores/musique très forts durant ces moments.
Le manoir Winchester compte plus d’une centaine de salles et il est mentionné que c’est un véritable labyrinthe. Avec un endroit complexe comme celui-ci, on s’attend à ce que l’intrigue profite un peu du lieu et que le personnage principal se perd, ne trouve plus la sortie ou peu importe. Malheureusement, non. L’intrigue évolue dans à peine une dizaine de pièces. Sauf pour l’escalier qui mène à un plafond, Eric Price déambule facilement d’un point A à un point B et revient dans sa chambre sans problème. Le spectateur n’aura jamais l’impression que la maison est un labyrinthe.
Deux petits détails qui dénotent le niveau de piètre qualité du film: la première fois que l’extérieur du manoir est montré, la scène a manifestement été créée grâce au CGI. Les effets ne sont pas du tout à point. Dans une autre scène, la voix du contremaître interprété par Angus Sampson (j’ai vu la version originale anglaise du film) ne semble pas correspondre à l’image comme si l’acteur avait fait le doublage de son propre personnage après que la scène a été tournée. Oups...
Tous les acteurs donnent néanmoins une bonne performance. La dynamique entre Sarah et Eric est intéressante. Durant les sessions d’évaluation de Sarah, les rôles semblent s’inverser : Sarah est celle qui questionne Eric comme si elle voulait faire sa propre évaluation psychologique/spirituelle de lui. Eric se considère comme un charlatan (dans la scène du miroir), mais l’idée n’a jamais été développée plus en profondeur. J’ai la sincère conviction que si le film avait été un thriller psychologique au lieu d’être un film de fantôme, il aurait reçu un meilleur accueil de la part des critiques. Dommage.
WINCHESTER n’est pas un film que je recommande de voir au cinéma si vous êtes un fan de film d’horreur. Attendez la sortie vidéo. Par contre, si vous ne voyez pas souvent des films d’épouvante, celui-ci va peut-être vous satisfaire. Les deux adolescentes qui ont crié durant tous les jump scare du film pendant mon visionnement ont eu l’air de bien l’aimer!
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