L'histoire se situe à Wyoming quelques années après la guerre de sécession. Pour échapper à une énorme tempête hivernale, un groupe d'hors-la-loi à destination de Red Rock prend refuge dans l'auberge Minnie's Haberdashery.
Quentin Tarantino est reconnu pour travailler fréquemment avec les mêmes acteurs. Pour THE HATEFUL EIGHT, il n'a pas fait les choses différemment. Kurt Russell qui avait tenu un rôle dans Death Proof interprète le chasseur de primes John "The Hangman" Ruth. Son sobriquet vient du fait qu'il ne tue pas ses victimes, mais préfère assister à leur pendaison. Il a l'intention de se rendre dans la ville de Red Rock où il recevra une récompense de 10 000$ pour avoir capturé Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh), une meurtrière. Cette dernière sera probablement pendue pour les crimes qu'elle a commis. Sur le chemin, il rencontre le Major Marquis Warren (Samuel L. Jackson), un ancien soldat de l'Union devenu chasseur de prime. Il est assis sur des cadavres gelés. Il a toujours sur lui une lettre personnelle écrite de la main du président Abraham Lincoln. Il désire se rendre à Red Rock pour recevoir une prime de 8000$ pour les 3 hommes qu'il a tué. Comme son cheval est mort de froid, John Ruth l'invite dans son carrosse. Plus tard, ils rencontrent sur leur chemin Chris Mannix (Walton Goggins), un renégat du sud qui prétend être le nouveau shérif. Il veut également se rendre a Red Rock. Comme son cheval est blessé, il rejoint le groupe. Ils s'arrêtent à l'auberge Minnie's Haberdashery le temps que la tempête de neige se calme. Ils ne sont pas accueillis par la propriétaire, mais un mexicain nommé Bob (Demian Bichir). Sur place, ils font également la connaissance de Joe Cage (Michael Madsen), un cowboy voulant rendre visite à sa mère durant le temps des fêtes; Sanford Sanders (Bruce Dern), un général de la Confédération et Oswaldo Mobray (Tim Roth), le bourreau de Red Rock. Alors que la tempête fait rage à l'extérieur, un conflit se développe dans l'auberge: un ou plusieurs personnes ne sont pas ce qu'ils prétendent être.
Le film a été tourné dans le format Ultra Panavision 70. La dernière fois que le format a été utilisé est en 1966. Je recommande donc fortement de voir le film au cinéma afin de pourvoir d'en faire l'expérience pour la première fois. La version du film que j'ai eu la chance de visionner est la version numérique "roadshow" comprenant une ouverture musicale et une entracte de 15 minutes. ** Je modifierai cette critique lorsque j'aurai vu la version 70mm du film dans quelques jours**
L'ouverture musicale a été créée par le compositeur légendaire Ennio Morricone (reconnu pour avoir composé celle de d'autres westerns tel que The Good, The Bad and the Ugly, A fistful of dollars, Once upon a time in the West). Celle-ci est remplie de suspense. On peut déjà deviner à ce moment-là que le scénario offrira une bonne dose d'intensité.
Après cet ouverture, un générique de plusieurs minutes suit. Le long métrage est divisé en six chapitres distincts. J'ai pris les titres en note les voici: CHAPTER 1: Last Stage to Red Rock. CHAPTER 2: Son of a Gun. CHAPTER 3: Minnie's Haberdashery. CHAPTER 4: Domergue got a secret. CHAPTER 5: The four passengers. Last chapter: Black man, white hell.
Trois chapitres forment la première moitié du long-métrage (avant l'entracte) et les trois autres, la seconde. Le scénario est centré sur les dialogues. Les conversations entre les personnages sont monnaie courante et forment la quasi totalité de la première moitié du film. L'attente en vaut la peine, car durant la seconde moitié, nous avons droit au gore et sang à la Tarantino. Cela dit, dû à la quantité des échanges verbaux, le film ne conviendra certainement pas à tous: certains trouveront le tout ennuyant.
Les personnages évoluent principalement dans l'auberge. Il manque de diversité à ce niveau-là. Les huit acteurs principaux maîtrisent bien leur art. Ils savent bien reproduire les accents propres à leur personnage. Samuel L. Jackson donne une excellente performance, mais se fait presque voler la vedette par Walter Goggins qui joue le plus grand rôle de sa carrière. Jennifer Jason Leigh a habilement personnifié toutes les facettes de son personnage. Sa nomination aux Golden Globes comme meilleure actrice de soutien est amplement méritée.
THE HATEFUL EIGHT est un must-see. Quentin Tarantino est au sommet de sa forme et bien sûr, il a un "cameo" dans le film (portez bien attention).Je recommande fortement de visionner le film au moins deux fois.